Cahier pédagogique d’exploitation du manuel d’apprentissage de la lecture et de l’écriture « Dame Coca », réalisé par Mme Edda Carlon et Mme Wilma Tonetta, avec les illustrations des élèves du Lycée classique, artistique et musical d’Aoste, Bianca Capietto, Chiara Rocca, Désirée Spanò, Federica Laurent et Viviana Rasia.
Comptines audio par Evelyne Parouty
Comptines en musique par Cristiana Clusaz
Berceuse | Grincheux | La famille Jo-jo |
Roule cerceau | Saute saute | La boite |
L'escargot joue aux billes | Rémi le peintre | Le nain Sylvain |
Découvrez l’originale aventure des Coquelicomiques, une famille provenant d’une île imaginaire qui entreprend un long voyage jusqu’en Vallée d’Aoste en rencontrant toutes sortes d’animaux fabuleux. Après l’arrivée et l’installation dans la vallée, chacun devra apprendre à s’intégrer et se faire accepter malgré ses différences et ses difficultés.
Ecrite avec le principe des mots-valises, l’histoire permet de travailler la langue française de manière créative et amusante. A la fin du livret, une série d’exercices sont proposés afin d’exploiter les jeux de mots.
Les thèmes abordés portent sur le voyage et la découverte, l’amitié et l’acceptation de l’autre.
Différents éléments du récit permettent de travailler des concepts et réalités propres à la culture et à la civilisation valdôtaine ; une partie plus théorique portant sur la Vallée d’Aoste et ses caractéristiques est proposée après l’histoire.
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A
amende : Sanction pécuniaire consistant dans le paiement d'une somme d'argent.
aveu : déclaration par laquelle une personne reconnaît exact un fait qui peut produire des effets juridiques à son égard. L'aveu peut être rétracté. Il est souvent considéré comme la reine des preuves.
avocat : l'avocat est celui qui, étant soumis à la discipline d'un barreau, conseille en matière juridique, judiciaire et fiscale, représente ou assiste ses clients en justice. L'avocat est inscrit à un barreau établi auprès de chaque tribunal de grande instance.
avoué : officier ministériel chargé devant les cours d'appel de faire connaître les prétentions de son client, de l'assister et de le conseiller. L'intervention d'un avoué est en principe obligatoire.
ayant cause ou Ayant droit : personne qui se substitue à une autre (appelée autrui) pour l'exercice d'un droit qu'elle tient de cette dernière (exemple : un héritier est l'ayant droit du défunt).
B
barreau : ensemble des avocats d'un tribunal de grande instance.
C
casier judiciaire : regroupement des condamnations pénales prononcées à l'encontre des personnes physiques ou morales. Le casier judiciaire national comprend également les décisions commerciales, civiles et administratives qui privent les personnes physiques de l'exercice de certains droits .
Le Casier judiciaire national est un service du ministère de la Justice les locaux sont centralisés à Nantes, ces services délivrent les relevés (bulletins n°1, 2 et 3).
cassation : décision par laquelle, la cour du même nom, anéantit les effets juridiques d'une décision rendue par une juridiction inférieure. Il existe 8 cas de recours à la cassation :
- contrariété de jugements
- absence de motivations
-inobservation des formes
- violation de la loi
- incompétence
- perte de fondements juridiques
-manque de bases légales
- Excès de pouvoir.
clause: c'est une phrase ou un ensemble de phrases contenues dans le texte d'un acte juridique (contrat, acte unilatéral, jugement, loi, règlement administratif) où sont définis les droits et les obligations des personnes concernées par cet acte.Relativement aux dispositions d'une convention, le mot "tiers" désigne toute personne qui n'est pas paartie contractante, ni qui y a été représentée. En matière contractuelle, en principe, un «tiers» ne peut s' opposer aux termes d'une convention à laquelle il n'est pas partie. Il ne peut pas non plus en réclamer le bénéfice.
code civil : recueil d'un ensemble de lois et de décrets en matière de droit civil.
code de commerce : recueil d'un ensemble de lois et de décrets en matière de droit commercial. Le code de commerce a fait l'objet d'une refonte importante publiée en septembre 2000. Le résultat ne semble pas satisfaire l'ensemble de la communauté juridique.
code du travail : recueil d'un ensemble de lois et de décrets en matière de droit du travail. Le code du travail est très récent, sa première version date de 1972.
code pénal : recueil d'un ensemble de lois et de décrets en matière de droit pénal. Le code pénal avait l'objet d'un réaménagement en 1992.
conciliateur : désigné par le premier président de la cour d'appel, le conciliateur est chargé de favoriser et de constater le règlement à l'amiable des différends qui lui sont soumis.
condamnation : désigne, en matière pénale, la décision de justice déclarant une personne coupable d'avoir commis une infraction et prononçant une peine. En matière civile, désigne la décision faisant obligation à une personne de verser une somme d'argent (ex : dommages-intérêts), d'accomplir un acte ou de respecter un droit selon ce qui est jugé.
condamnation avec sursis : condamnation que le condamné est dispensé d'effectuer s'il n'est pas condamné pour une autre infraction dans un délai de 5 ans.
copyright : droit d'auteur des pays anglo-saxon (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie,....), le copyright protège toute idée fixée sur tout support permettant sa communication ou sa reproduction avec des exceptions qui s'apparentent aux dérogations connues en droit français.
coupable : se dit d'une personne dont il a été jugé qu'elle a commis une infraction. La culpabilité ne se présume pas, en revanche la présomption d'innocence est le principe.
cour : juridiction d'un ordre supérieur (cour d'appel, cour d'assises, Cour de cassation)
cour d'appel : juridiction du second degré qui examine une affaire qui a été soumise précédemment à un tribunal.
cour de cassation : juridiction suprême des juridictions de l'ordre judiciaire siégeant à Paris, dont le rôle n'est pas de juger une affaire mais d'assurer le respect de l'exacte application des lois.
crime : infraction grave passible d'une ou plusieurs peines déterminées par la loi : peines d'emprisonnement, d'amendes, peines complémentaires. Les peines d'emprisonnement sont la réclusion ou la détention criminelle à perpétuité ou à temps (on parle de " détention " criminelle lorsqu'il s'agit d'une infraction politique et de " réclusion " s'il s'agit d'un crime de droit commun).
D
décision : lorsque les juges, au terme d'un procès, ont jugé une affaire en lui donnant des solutions impératives, on dit qu'ils ont rendu une décision. Celle qui émane des tribunaux d'instance ou de grande instance, s'appelle un jugement. Les décisions de la Cour de cassation, des cours d'appel, des cours d'assises et du Conseil d'Etat sont des arrêts.
décret : terme désignant une certaine catégorie d'actes administratifs émanent de deux autorités de l'Etat, le Président de la République et le Premier Ministre.
défenseur : nom donné à la personne chargée d'en défendre une autre, comme cela est le cas de l'avocat.
délit : infraction jugée par les tribunaux correctionnels et punie par des peines d'emprisonnement de 10 ans au plus, par des amendes et par des peines complémentaires.
L'emprisonnement peut être remplacé par des peines alternatives, telles que le jour d'amende ou le travail d'intérêt général.
demandeur : personne qui présente une demande en justice et prend ainsi l'initiative d'un procès.
droits d'auteur : sont ceux attachés à la qualité d'auteur telle que définie par l'article L113-1 du code de la propriété intellectuelle. Les droits de l'auteur sont moraux et patrimoniaux. Les droits moraux sont ceux qui portent sur l'identité de auteur et de son œuvre et sur l'intégrité de celle-ci. Les droits patrimoniaux sont les droits de représentation et de reproduction de l'œuvre.
E
émancipation : acte par lequel un mineur, d'une façon automatique (émancipation de droit par le mariage) ou d'une façon volontaire (émancipation prononcée par le juge des tutelles, à la demande des parents ou de l'un d'eux seulement)est affranchi de l'autorité parentale. Le mineur émancipé acquiert toutefois une capacité civile restreinte.
erreur judiciaire : erreur commise par des juges sur la culpabilité d'une personne, lors d'un procès en assises ou lors d'une procédure correctionnelle.
état : personne morale de droit public constituée de et par le peuple. L'état est un sujet de droit ce qui lui permet d'exercer ses propres recours en justice.
état civil : ensemble des éléments qui permettent d'identifier ou d'individualiser une personne.
état civil (registre) : jadis tenu par l'église, le registre d'état civil est aujourd'hui de la compétence des mairies (hormis pour les français à l'étranger). Le registre est tenu à jour par un officier de l'état civil qui procède aux inscriptions aux retraits et à la fourniture de copies.
expiration:c' est la date fixée par les deux parties pour mettre fin à leur lien contractuel.
F
fait juridique : tout évènement, volontaire ou non, et dont les conséquences juridiques ne sont pas voulues. Le fait juridique peut être une naissance ou un impayé.
fraude : agissements contraires aux prescriptions légales, assimilée à la mauvaise foi, la fraude entraine la nullité de l'acte accompli, fraus omnia corrumpit, la fraude corrompt tout. La fraude peut prendre différentes formes et concerner différents domaines de l'activité économique.
G
garde à vue : pour les nécessités de l'enquête , un officier de police judiciaire peut retenir une personne à sa disposition pendant un délai maximum de 24 heures. Le procureur de la République peut autoriser la prolongation de la garde à vue jusqu'à concurrence d'un nouveau délai de 24 heures. L’application de la garde à vue est strictement réglementée par la loi et son exécution est surveillée par les magistrats du parquet. la personne gardée à vue dispose de certains droits comme celui de s'entretenir, dans certaines conditions, avec un avocat. Pour certaines infractions (terrorisme, trafic de stupéfiants), la garde à vue peut durer au total quatre jours.
G.I.E..Groupement d’Intérêt Economique
gouvernement : ensemble des organes du pouvoir exécutif d'une nation. En France, il s'agit du président de la République et du conseil des ministres.
grâce : acte de clémence du Président de la République qui octroie individuellement ou collectivement aux condamnés une remise totale ou partielle de leur peine, ou la commue en une peine plus légère.
greffe : service composé de fonctionnaires qui assistent les magistrats dans leur mission, il est dirigé par un greffier en chef, dépositaire des actes de la juridiction, qui assure également la responsabilité et le fonctionnement des services administratifs de la juridiction.
greffier : agent d'encadrement des services administratifs d'une juridiction qui assiste les magistrats dans leur mission, authentifie les actes de la procédure et participe notamment à l'accueil du justiciable et au suivi des dossiers. Certains greffiers assurent des fonctions particulières.
Guillotine : jusqu'en 1981, machine utilisée en France pour procéder à l'exécution des condamnés à mort. La guillotine porte le nom de son inventeur et fut une arme redoutable de terreur pendant la révolution française et les années qui suivirent.
H
harcèlement moral : il s'agit d'agissements répétés destinés à dégrader les conditions de travail de la personne qui les subit. Le harcèlement doit avoir pour conséquence, avérée ou seulement prévisible, l'atteinte au droit, à la dignité, à la santé ou encore à l'avenir professionnel de la victime.
harcèlement sexuel : poursuivre une personne, en lui tenant des propos, en accomplissant des actes qui ne laissent aucun doute sur les objectifs sexuels de la démarche. Le harcèlement constitue une pression morale et physique qui provoque chez les victimes, un préjudice grave. C'est pour cette raison qu'il est constitutif d'un délit prévu par l'article 222-33 du code pénal dans sa rédaction prévue par la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 dite "loi de modernisation sociale" (harcèlement d'un employeur ou supérieur hiérarchique art. L122-46 du code du travail).
homicide : ateinte portée à la vie humaine.
honneur : dignité d'une personne, réputation, considération d'une personne dans ses rapports avec autrui.
huissier de justice : officier ministériel dont les tâches sont multiples :
- porter à la connaissance de l'adversaire les actes de procédure et les décisions de justice,
- assurer l'exécution des décisions de justice (saisies, expulsions),
- constater certains faits ou situations (constats).
I
illégal : caractère de ce qui est contraire à la loi.
illégitime : élément, argument ou personne à laquelle il manque la légitimité morale ou politique.
illicite : ce qui est contraire à la loi.
image : apparence ou aspect physique d'une personne ou d'un bien. Pour les personne physique, et aujourd'hui également pour les personnes morales (droit à l'image des biens) l'image est un élément de la personnalité juridique. A ce titre, l'image est protégée, il existe un droit à l'image.
immatriculation : action d'inscrire sur un registre, sous un numéro d'ordre, le nom d'une personne ou d'une chose, en vue de l'identifier ou à d'autres fins. L'immatriculation est souvent suivie d'une formalité de publicité.
immunité : protection qui confère l'impunité ou un statut exorbitant du droit commun.
Immunité dont bénéficient les agents diplomatiques accrédités et les membres de leur famille pour toutes les infractions qu'ils peuvent. Cette immunité leur permet de se soustraire à la justice du pays dans lequel ils commettent éventuellement une infraction.
immunité parlementaire : immunité dont bénéficient les membres des assemblées parlementaires pour les discours qu'ils tiennent, les rapports qu'ils rédigent dans le cadre de leurs travaux parlementaires. Cette immunité inclut l'irresponsabilité parlementaire.
incapable : état du mineur ou du majeur frappé d'un régime de protection. Incapacité Inaptitude juridique qui prive une personne mineure ou majeure d'acquérir des droits (incapacité de jouissance, très rare) ou de les exercer (incapacité d'exercice).
incompatibilité : impossibilité légale de cumuler, soit certaines fonctions publiques, soit certains mandats électifs, soit une fonction publique ou un mandat électif avec certaines occupations ou situations privées.
intellectuel, elle : qui relève de l'intellect. Expression de l'intelligence. Les droits intellectuels relève de la propriété incorporelle immatérielle. Quant à la propriété intellectuelle, elle englobe la propriété littéraire et artistique et la propriété industrielle.
J
jouissance : Terme qui peut désigner à la fois le fait d'avoir l'usage d'une chose, ou également le fait d'en percevoir les fruits. Fait de profiter d'un droit que l'on exerce sur un bien pour satisfaire un besoin.
juge : magistrat du siège (par opposition au magistrat du parquet).
jugement : décision rendue par une juridiction de premier degré. Au sens large, désigne toute décision de justice.
juges non professionnels : citoyens désignés ou élus, selon les cas, qui participent aux côtés des magistrats professionnels à l'œuvre de Justice. C'est le cas : des jurés de la cour d'assises; des assesseurs du tribunal pour enfants; des juges consulaires du tribunal de commerce; des assesseurs du tribunal des baux commerciaux; des assesseurs du tribunal des affaires de Sécurité sociale.
juridiction administrative : tribunal chargé de juger les affaires mettant en cause une décision, un acte ou la responsabilité d'une autorité de l'Etat ou des collectivités locales.
juridiction civile : tribunal chargé de juger les affaires dans lesquelles des intérêts privés sont en jeu.
jury : groupe de citoyens, appelés jurés, qui ont pour mission et pour obligation légale d'assister des magistrats professionnels dans les cours d'assises. Ils sont au nombre de 9, le vote est à bulletin secret, et se sont les seuls documents judiciaires qui sont détruits immédiatement.
L
légiste : terme utilisé pour désigner un médecin dont la mission est de dire à la justice les causes du décès d'une "personne" qui lui est présentée, ou plus exactement le corps de cette ex personne.
legs : acte unilatéral motivé par l'envie de gratifier autrui. Acte de disposition d'un bien, par lequel une personne prévoit à sa mort de transférer à telle personne, à titre gratuit, tel bien ou tel ensemble de biens ou son patrimoine. Les legs sont révocables
licite : ce qui est permis par la loi, conforme à l'ordre public et aux bonnes moeurs.
litige : désaccord sur un fait ou un droit donnant lieu à un arbitrage ou à un procès.
loi : texte normatif créé par le législateur en vertu de l'article 34 de la constitution (sénat et assemblée nationale), officialisé par la publication du texte au journal officiel de la République.
M
médiateur : personnalité indépendante chargée de trouver des solutions aux problèmes entre les particuliers ou entre les administrés et l'administration.
mineur : enfant, adolescent qui n'a pas atteint la majorité légale fixée à 18 ans
mise en demeure : commandement faite par un acte d'huissier de justice ou par lettre recommandée à un débiteur d'exécuter ses obligations. Si elle reste sans résultat auprès du débiteur, cette demande fait courir les intérêts de retard et permet d'obtenir des dommages-intérêts
moratoire : suspension provisoire de l'exécution de certaines obligations qui prolonge certains délais, par exemple, un moratoire reporte les dettes pendant les périodes de guerre
N
naissance : venue au monde. Si l'enfant est viable, cela marque le début de sa personnalité juridique. L'acte de naissance est un acte d'état civil qui doit être dressé dans les trois jours de l'accouchement. Cet acte fait sur déclaration, constitue une preuve extra judiciaire de la filiation légitime ou de la filiation naturelle maternelle, lorsqu'elle s'accompagne de la possession d'état.
nation : collectivité des individus qui forment un même peuple et sont soumis à l'autorité d'un même gouvernement. Dans une acception plus large, entité étatique.
nationalité : lien juridique et politique, défini par la loi d'un Etat. La nationalité peut s'acquérir par la naissance, par les liens du sang ou par acte volontaire.
nom : patronyme ou ensemble de mots désignant une personne physique ou morale. Le nom patronymique ou nom de famille s'acquiert par la naissance ou par l'effet de la loi.
non-lieu : décision d'une juridiction d'instruction mettant fin à des poursuites pénales lorsqu'elle estime que l'infraction n'est pas établie ou qu'il n'y a pas de preuves suffisantes que la personne mis en cause soit l'auteur ou le complice de l'infraction ou encore lorsque la personne mise en cause est jugée démente au moment des faits ou bénéficie d'un fait justificatif tel que la légitime défense.
norme : terme synonyme de règle de droit.
notaire : officier ministériel chargé de recevoir ou rédiger les actes ou contrats et de leur conférer l'authenticité les rendant incontestables
O
obligation : devoir, contrainte, légale, morale, naturelle ou volontaire.
olographe : document écrit, daté et signé de la main de son créateur (testament olographe).
P
parquet : ou également appelé ministère public) Se dit du service de la cour d'appel dirigé par le procureur général ou du service du tribunal de grande instance dirigé par le procureur de la République. Par extension, c'est l'ensemble des magistrats chargés de réclamer l'application de la loi au nom de la société.
personne morale : groupement qui se voit reconnaître une existence juridique et qui, à ce titre, a des droits et des obligations : société, association, syndicat. On la distingue des personnes physiques, c'est à dire des individus.
personne physique : individu, sujet de droit, désigné comme tel par le droit civil des personnes, par opposition aux personnes morales.
plainte : moyen de saisir la justice d'une infraction dont une personne se prétend victime. Les plaintes peuvent être déposées aux services de police, de gendarmerie ou auprès du procureur de la République.
présomption : conséquence, déduction tirée à partir d'un fait connu pour établir la vraisemblance d'un fait inconnu qui n'est pas prouvé de manière absolue (du fait de l'homme).
Elle permet à son bénéficiaire d'être dispensé d'établir la preuve du fait inconnu. La présomption tombe si la preuve contraire est établie. La présomption est dite légale lorsqu'elle est établie par la loi. Elle peut être simple, c'est-à-dire susceptible de preuve contraire, ou irréfragable (ou absolue) lorsqu'elle n'est pas susceptible de preuve contraire.
preuve : élément ou document permettant d'établir la réalité d'un fait ou d'un acte juridique.
procédure : ensemble de formalités à remplir, pour agir devant un tribunal avant, pendant et jusqu'à la fin du procès.
procureur de la République : magistrat qui est le chef du parquet (ou ministère public) auprès d'un tribunal de grande instance.
propriété industrielle : ensemble des droits et actions lié à la titularité d'un élément de la propriété industrielle. Ces éléments sont les marques, les dessins et modèles, les brevets, les certificats d'utilité et tous les droits voisins.
propriété intellectuelle : terminologie qui désigne l'ensemble des droits attachés à la création d'œuvres de l'esprit, de marque, de dessins et modèles, d'invention (brevet et certificat d'utilité) et autres droits dérivés. La propriété intellectuelle couvre donc les droits d'auteur et la propriété industrielle (marque, brevet etc....).
Le droit de la propriété intellectuelle se trouve dans le code du même nom.
Q
quittance : écrit par lequel un créancier reconnaît avoir reçu paiement de son débiteur. La quittance entraîne la libération du débiteur, sa décharge.
quitus : décharge de responsabilité donnée par une personne à une autre à laquelle elle avait au préalable donné une mission. Donner quitus aux dirigeants sociaux lors des assemblées générales d’approbation des comptes.
R
rcs : registre du Commerce et des sociétés, tenu par le Tribunal de Commerce et sur lequel s'enregistrent à la fois les commerçants et les sociètés commerciales. Les insertions au Rcs sont publiées dans un journal d'annonces légales (JAL) et au BODACC (Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales.
récidive : situation d'un individu déjà condamné qui commet, selon certaines conditions et dans un certain délai, une nouvelle infraction pouvant entraîner le prononcé d'une peine plus lourde que celle normalement prévue.
réclusion : avant l'ordonnance du 4 juin 1960, peine criminelle de droit commun, afflictive et infamante, d'une durée de cinq à dix ans et exécutée en maison centrale. Peine criminelle de droit commun privative de liberté instituée en 1960 pour remplacer à la fois la peine des travaux forcés et celle de la réclusion et remodelée en 1994 peut être temporaire (trente ans au plus, dix ans au moins) ou perpétuelle, s'exécute normalement en maison centrale ou en centre de détention.
recours : en un sens vague et général, tout droit de critique .ouvert contre un acte, quelles que soient la nature de cet acte (décision administrative ou juridictionnelle, etc.) et la qualité de l'autorité de recours (juridiction ou autorité administrative, etc.).
Souvent pris comme synonyme de voies de recours englobe, en ce sens, toutes les voies de recours ou l'ensemble de ces voies à l'exception du pourvoi en cassation.
réel, réelle : qui a pour objet une chose corporelle ou un droit sur une chose.
règlement : espèce de règle, disposition de ortée légale: Texe de portée générale émanant de l'autorité exécutive par opposotopn à la loi qui est votée par les assemblées législatives.
réhabilitation : mesure individuelle qui efface une condamnation pénale et fai cesser toutes les déchéances ou limitations à l'exercice de droits qui résultent de cette condamnation.
S
saisie : procédure exècutéepar un huissier à la demande d'une personne sur les biens de son débiteur. Elle a pour but de garantir le paiement d'une dette.
sentence : décision rendue par un arbitre. Ou encore, dans le sens commun, décision rendue par un juge.
sursis : mesure accordée par une juridiction pénale qui dispense d'exécuter la paine en tout ou en partie.
T
témoignage : fait pour une personne de témoigner de ce qu'elle à vu ou entendu. L'article 10 du code civil précise que chacun est tenu d'apporter son concours à la justice en vue de la manifestation de la vérité. Celui qui, sans motif légitime, se soustrait à cette obligation lorsqu'il en a été légalement requis, peut être contraint d'y satisfaire, au besoin à peine d'astreinte ou d'amende civile, sans préjudice de dommages et intérêts.
t
émoin : personne qui, sous serment, expose à la justice des faits dont elle a connaissance. Cette personne est tenue de se rendre aux convocations qui lui sont adressées, de répondre sans ambiguïté, ni omission volontaire aux questions qui lui sont posées par le juge. Elle doit indiquer si les faits ou les propos qu'elle relate sont intervenus en sa présence. Dans le cas contraire, elle doit préciser les conditions et circonstances de son information. En cas de déposition mensongère, elle encourt des poursuites pénales pour faux témoignage. Le témoin peut recevoir, sur demande, une indemnité.
testament : écrit par lequel ue personne (le testateur) décide de son vivant de ce qu'il adviendra de ses biens après son décès. Le testament authentique est reçu par un notaire et signé par le testateur, le notaire et deux témoins. Le testament olographe est rédigè, daté et signé entièrement de la main du testateur.
tribunal : composé d'un un plusieurs juges, il a pour rôle de donner une solution à un différend, il trache un litige.
V
viol : crime consistant à tenter de pénétrer sexuellement une victime ou à y parvenir, sans son consentement et par l'exercice de la violence, de la menace ou de la contrainte. (infraction pénale)
amortissement : évaluation comptable de la perte de valeur (dépréciation) d'un bien durable au cours d'une période de temps donnée. La dépréciation s’explique par l’usure ou l’obsolescence du matériel de production de l’entreprise (exemple : l’achat d’une camionnette pour une entreprise de livraison). Un bien est amorti sur sa durée probable d’utilisation, de sorte que l’on peut étaler dans le temps la charge des investissements.
consommation:les entreprises consomment des biens et des services pour produire ou revendre. Les consommateurs achètent des biens ou des services pour subvenir à leurs besoins personnelso ou à ceux de leurs proches ou, tout simplement, par plaisir. La consommation est le moteur de la croissance, elle conditionne l’activité économique mais elle est particulièrement sensible au « moral des ménages » et à leur sentiment de confiance ou non dans l’avenir. Beaucoup de biens consommés sont détruits après usage même si on essaye de recycler de plus en plus une partie des déchets consommés.
crise économique: elle est caractérisée par un revirement brutal de tendances. La croissance n’est plus au rendez-vous, l’activité économique ralentit, l’inflation peut aussi augmenter et le chômage croître. La confiance des détenteurs de capitaux diminue, ils hésitent à investir. Le recours à l’emprunt est difficile : les banques durcissent leurs conditions de crédit et augmentent les taux, espérant ainsi réduire leurs risques. La crise peut ne toucher qu’un seul secteur (le textile, par exemple...). Mais, quand elle touche la sphère financière, elle ne tarde pas à s’étendre à d’autres secteurs économiques.
croissance: elle correspond à l’augmentation de la production de biens et de services d’un ensemble économique sur une période donnée. Pour une entreprise, elle prend en compte la progression de son chiffre d’affaires. Pour un pays, c’est la progression du Produit Intérieur Brut qui est mesurée pour évaluer le dynamisme de son économie. Les progrès techniques jouent un rôle déterminant dans la croissance, permettant d’améliorer la compétitivité et la rentabilité.
investissement: une entreprise investit pour se développer et produire davantage. Les parents investissent dans l’avenir des enfants en finançant leurs études. Plus prosaïquement, nous investissons dans une voiture souscrivant un crédit. On investit également dans la pierre pour se loger ou pour percevoir un revenu locatif. L'investissement est considéré comme productif quand le « retour sur investissement » est supérieur aux coûts engendrés.
ménage: on entend une ou plusieurs personnes qui vivent ensemble, en partageant le même espace d’habitation et qui mettent en commun leurs ressources économiques.
macroéconomie: c’est l’explication des phénomènes économiques à partir des agrégats comme le PIB, la consommation, l’investissement, le niveau de l’emploi, etc.… et de leurs interrelations (contrairement à la microéconomie qui part des comportements individuels). La macroéconomie s’intéresse aux déséquilibres globaux (chômage, inflation, etc…), les ajustements ne pouvant pas être résolus grâce aux seuls mouvements de prix. Les modèles macroéconomiques (même s’ils comportent de plus en plus des fondements microéconomiques) constituent l’outil essentiel des politiques économiques des Etats, dont un des buts est de promouvoir la croissance et le plein emploi.
pouvoir d'achat: selon l’INSEE
-« le pouvoir d’achat du salaire est la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec une unité de salaire ; son évolution est liée à celles des prix et des salaires ». La notion statistique usuelle utilisée par l’INSEE est celle du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB). Ce dernier se définit comme la somme de tous les revenus d’activité et du patrimoine ainsi que des transferts aux ménages (prestations sociales), moins les impôts et autres prélèvements sociaux.
prix: valeur demandée d’un bien ou d’un service libellé dans une monnaie. Le prix est le résultat de l’offre et de la demande sur un marché : la rareté fait monter les prix tandis que l'offre excessive les fait descendre. Pour le détaillant, le prix est avant tout le résultat du prix payé pour l’objet qu’il revend, alors que pour le consommateur c’est le prix qu’il est, psychologiquement et en fonction de son pouvoir d’achat, disposé à payer. Au final, le commerçant devra, néanmoins, s’adapter à la demande et le client à l’offre pour trouver un prix d’équilibre.
production : activité économique consistant à créer des biens et des services à partir de facteurs de production (travail humains et machines, notamment), en vue de les échanger sur les marchés.
productivité : elle désigne l’efficacité des moyens ou facteurs (travail et capital) utilisés pour aboutir à la production de biens et services. Elle est évaluée en volume, en comparant les unités produites à la quantité de facteurs de production utilisés, ou en valeur, en confrontant la valeur de la production aux coûts de production. Les progrès techniques permettent d’améliorer la productivité.
produit intérieur brut (PIB): somme des valeurs ajoutées de l’ensemble des entreprises et des administrations d’un pays, à laquelle on rajoute les droits de douane. Le PIB permet de calculer la croissance économique, autrement dit les variations de la production de biens et services sur le territoire national d’une année sur l’autre. Pour calculer le PIB, on retient le critère de localisation des facteurs de production sur le territoire national (une filiale d’un groupe français implantée à l’étranger ne contribue pas au PIB de la France, mais, à l’inverse, un groupe étranger installé en France y contribue).
récession: c’est un mot que l’on évite de prononcer car il est associé à une période sombre pour l’économie. On lui préfère, bien souvent, le terme de croissance négative. Il désigne, effectivement, un recul du PIB sur deux trimestres de suite. Il signifie que la croissance n’est plus au rendez-vous et qu’elle régresse ponctuellement, traduisant une diminution de la production d’un pays et, en général, de son commerce extérieur. Elle est particulièrement redoutée lorsqu’elle survient en même temps qu’un retour de l’inflation et une augmentation du taux de chômage.
revenus primaires: sont ceux qui sont perçus en contrepartie d’une contribution directe à la production. On compte deux types de revenus primaires : les revenus d’activité ou revenus du travail (salaires, excédent brut d’exploitation de l’entrepreneur) et les revenus de la propriété ou revenus du capital (revenus des placements financiers, les loyers...). Le revenu médian est le revenu qui partage exactement en deux la population : la moitié de la population dispose d’un revenu plus élevé que ce revenu, l’autre moitié d’un revenu moins élevé. Le revenu moyen est la moyenne de l’ensemble des revenus de la population concernée. Il peut être différent du revenu médian si, par exemple, il y a un très grand fossé entre des revenus très élevés dont bénéficie une faible partie de la population et des revenus faibles touchant la majorité de la population.
travail: les salariés sont des « travailleurs » : ils perçoivent une rémunération en échange de leur travail. La nature du travail est très variée. Il peut être manuel, intellectuel, créatif… Le statut des salariés varie en fonction de leurs compétences et de leurs qualifications. Avec le capital, le travail est, pour les économistes, l’autre facteur de production. La quantité de travail disponible dans un pays dépend de sa population active, c'est-à-dire de l’ensemble des personnes exerçant ou cherchant à exercer une activité rémunérée.
valeur ajoutée:si le chiffre d’affaires représente le montant total des ventes réalisées par une entreprise pendant une période donnée, autrement dit la valeur de la production commercialisée, la valeur ajoutée mesure la richesse créée. Pour réaliser cette production, l’entreprise va utiliser des biens et des services (matières premières, électricité, produits semi-finis…) : ce sont les « consommations intermédiaires ». La valeur ajoutée d’une entreprise est la valeur totale de sa production moins les consommations intermédiaires. La valeur ajoutée mesure la contribution d’une entreprise à la production totale d’un pays. Ainsi, le PIB est la somme des valeurs ajoutées des entreprises implantées dans ce pays.
ACTIVITÉ 1
Objectif : contrôle ponctuel des connaissances.
Format: individuel
Durée: 1 mh
Faisons le point des connaissances:
1) Définissez le contrat d'achat-vente. (2 pts)
2) Quelles sont les obligations réciproques pourles parties, créées par ce contrat? (2 pts)
3) Quelles sont les majorations sur les prix de vente? Qu'est-ce que la T.V.A. ?(2 pts)
4) Quelles sont les réductions sur les prix? (3 pts)
5)En quel cas il y a l'escompte? Et la remise? (2 pt)
6) Définissez les arrhes et l'acompte et expliquez pourquoi les arrhes constituent une forme de garantie de l'achat. (2 pts)
7)Quels sont les principaux types de factures? (3 pts)
8) La facture d'avoir est-elle une vraie facture? (1 pt)
9) Dans quelle situation commerciale la facture pro-forma est-elle utilisée?(1 pt)
10) Dans quels types de commerce trouve-t-on le certificat d'origine? Quelle est sa fonction? (2 pts)
Moyenne:12/20
ACTIVITÉ 2
Objectif : vérifier la compétence à l'écrit: “savoir utiliser les connaissances théoriques dans un cas pratique”.
Format: individuel
Évaluation : mesurable sur la précision orthographique (25%), lexicale (25%) et sur la durée (50% ; moyenne:20 minutes).
A) Lettre de demande de remboursement des arrhes pour produit non livré
Vous avez passé commande d'un téléviseur Samsung à Mobi-Azur, détaiilant d'appareils électroménagers (S.A.S. au capital de 650000 EURO- 16, rue de Sospel- 06500-MENTON- RCS Nice Siret 339 463 184 000 20 – APE 675 4 Z – tél. 04 93 41 6037-fax 04 93 35 48 39). Vous avez versé des arrhes pour réserver le bien, mais le magasin ne vous livrera jamais votre télévision à cause d'une rupture de stock.Vous souhaitez récupérer les arrhes qui vous sont dus, au vu de la non livraison du produit. Vous allez prévenir le magasin par lettre recommandée, ayant pour objet : Réclamation et demande de remboursement des arrhes pour produit non livré .Vous joignez à la lettre la photocopie de la facture et des arrhes versées
Messieurs,
En date du ……, j’ai effectué une commande de..............pour un montant de …eur. Afin de valider ma …............., j’ai versé des ........... d’un montant de …. eur , par chèque. Ci-joint vous pouvez trouver la photocopie des …................. .
Or, pour des raisons internes à votre entreprise, la ….............. de la commande n’a jamais été effectuée.
A ce jour, je n’ai jamais récupéré le montant de mes …....... d’un montant de ….eur, qui m’est du. Je vous rappelle que cette somme devra être …................. au taux d’intérêt légal (3,79% en 2009) si celle-ci ne m’est pas rendue dans les trois …............ .
De plus, l’article L131-1 du …....... de la consommation stipule, que si la somme initialement versée constitue des …....... et que le vendeur se délit et/ou ne peut pas ….......... la commande, le vendeur doit verser au …..... le double des …...... versés. De ce fait, je vous demande de bien vouloir me restituer ces …......., majorés du double.
Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Messieurs, l'assurance de mes salutations distinguées.
votre signature
B) Arrhes et acompte, quelles différences ? Répondez à cette question, dans un court texte (8 lignes maximum).
ACTIVITÉ 3
Objectif : contrôle des connaissances
Format : individuel
Évaluation : mesurable sur la précision (moyenne:70%) et sur la durée ( moyenne: 30 minutes)
Consigne : complétez la fiche ci-dessous
Les obligations créées par le contrat d'achat-vente
→il doit .......................................................................................................................
..................................................................................................................................
→il doit ......................................................................................................................
......................................................................................................................
→il doit .......................................................................................................................
..................................................................................................................................
→il doit ......................................................................................................................
.................................................................................................................................
Les réductions sur les prix
→ .................: c’est une réduction accordée en cas de paiement .....................ou pour paiement anticipé;
→ .............. c’est une réduction accordée sur la ............. de la marchandise commandée, ou sur ............................. du client;
→ .....................: cette réduction s’applique lorsque le client décide de .......... une marchandise non conforme à celle commandée pour ce qui concerne la qualité ou la quantité, ou en cas de retard de livraison;
→ ..................... c’est une .......... ultérieure, accordée en fin d’année, sur le montant global des livraisons effectuées pendant cette période. Elle peut faire l’objet d’une facture .................., ou être déduite sur les achats futurs du client.
La Facture
a. Quelles sont les mentions obligatoires?
b. Quelles sont les différentes formes de factures?
ACTIVITÉ 1
Objectif : contrôle ponctuel des connaissances
Format : individuel
Durée : 1 heure
Faisons le point des connaissances
10. Les conventions collectives sont ………
11. Le mot grève signifie …..
12. Comment les travailleurs sont-ils représentés dans l’entreprise ?
ACTIVITÉ 2
Lisez attentivement l’article proposé, ensuite redigez un texte de synthèse dans lequel vous laissez tomber les données, mais vous approfondissez les problèmes généraux. Ce texte vous servira pour un exposé oral en vue d’introduire un débat sur la question.
La santé comme facteur de compétitivité au travail. Par Nathalie Barreau, Avocate - Médiatrice
La santé psychologique au travail constitue un véritable enjeu de société. La prévention des risques psychosociaux en est l’une des récentes illustrations. Managers et dirigeants ont un rôle à jouer pour préserver la santé des salariés.
La santé psychologique au travail constitue un véritable enjeu de société. La prévention des RPS en est l’une des récentes illustrations. Managers et dirigeants ont un rôle à jouer pour préserver la santé des salariés.
C’est une lapalissade : la santé physique et psychologique des salariés est un facteur clé de la compétitivité des entreprises : ce sont les salariés qui sont acteurs de la performance des organisations.
Les récents rapports, études, directives européennes et lois sont là pour nous le rappeler si tant est que nous en ayons un temps douté. La prise de conscience des entreprises est croissante : il est désormais admis que la qualité de vie au travail contribue à l’épanouissement et à l’implication des salariés. Partant, l’amélioration des résultats des entreprises en est une conséquence positive quantifiable.
Selon une étude GALLUP réalisée aux Etats Unis entre 2000 et 2004, le désengagement des salariés au travail aurait un coût. Inversement il y aurait une corrélation entre santé et engagement : les salariés les plus engagés seraient en meilleure santé. Ainsi, 62% des salariés engagés estiment que le travail a des conséquences positives sur leur santé physique. Les écarts selon le degré de motivation s’avèrent encore plus flagrants lorsqu’il s’agit de santé mentale. Ainsi, 78% des salariés engagés estiment que leur vie professionnelle est positive pour leur santé mentale contre 15% chez les salariés désengagés.
A ces chiffres on peut ajouter ceux d’une enquête de l’ANACT de mars 2009 qui met en lumière que 40% des français se déclarent stressés et 60% le seraient du fait de leur travail. L’enquête OVAT de juin 2009 corrobore ces données : 64 % des salariés sont insatisfaits de la gouvernance sociale de leur entreprise, 40% ne sont pas heureux et 50% sont stressés. Entre 50 et 60% des arrêts de travail sont dus au stress.
Les enquêtes sont éloquentes : dès lors qu’on agit sur la qualité de vie au travail, dès lorsque l’on prend en compte la santé on constate une réduction sensible de l’absentéisme, du turn-over, des cotisations arrêts de travail, des coûts liés aux assurances collectives voire aux frais de recrutement des remplaçants. Les bénéfices sont tangibles : l’amélioration du climat de travail est notable, les conflits et dissensions diminuent, la motivation croit tout comme l’engagement et la qualité des prestations.
Puisque les conditions sur le lieu de travail changent constamment les mesures liées à la santé et à la sécurité au travail se complexifient et doivent s’adapter à ces réalités. Le BIT relevait dans une étude de 2009 que des pays de plus en plus nombreux actualisent leur politique de santé et sécurité au travail consacrée aux nouveaux risques sur le stress ou les maladies musculosquelettiques ainsi qu’à la promotion de bonnes pratiques.
Le défi consiste donc en la prise de conscience, la détermination de plans d’action pour permettre de perfectionner les systèmes nationaux de prévention. Cela passe, en l’état actuel des connaissances, par l’identification, la reconnaissance puis l’indemnisation des maladies professionnelles.
Il est en outre intéressant de constater que le stress est la deuxième cause la plus fréquemment répertoriée dans les troubles de la santé liés au travail et qu’il touchait en 2005 22% des travailleurs de l’Union Européenne. Cela coûte 20 milliards d’Euros par an à l’Europe, entre 830 à 1560 millions à la France et représente entre 3 et 4% du PIB des pays industrialisés. Les raisons de cet accroissement de la pression ont trait essentiellement à des charges de travail plus lourdes et à des demandes grandissantes de mobilité et de flexibilité.
La reconnaissance internationale du stress comme cause de maladie professionnelle dénote depuis quelques années un réel changement de perception des facteurs de risques professionnels dans le monde.
Les entreprises sont confrontées à des choix complexes. A l’heure de l’allongement de la vie professionnelle et des transformations accélérées du monde du travail, les enjeux de leur performance économique passent par la préservation de leur capital humain et de son maintien en bonne santé.
Or ça n’est pas une tâche facile. En effet, si études et enquêtes montrent que le travail tient en France une grande place structurante dans la vie des français, s’il contribue à leur épanouissement, il est aussi de plus en plus source de stress et de souffrance.
Plus que jamais le management des entreprises est tiraillé entre deux exigences longtemps considérées comme contradictoires : la performance économique de l’entreprise et la santé de ceux qui y travaillent. La pression s’est immiscée dans le quotidien des entreprises, elle s’est intensifiée avec la complexification du monde du travail et la globalisation de l’économie. Cette pression grandissante a progressivement permis de mette en lumière l’exigence d’un management conscient et donc respectueux de l’importance du facteur humain surtout à l’heure des restrictions financières et budgétaires.
Il y a dix ans, le stress tenait le devant de la scène juridique en matière de santé au travail. Il fut détrôné en 2002 avec les dispositions règlementant le harcèlement moral au travail. Depuis, et tout particulièrement ces trois dernières années, le législateur n’a eu de cesse d’enrichir son dispositif de prévention et la jurisprudence d’en affiner le contenu.
Désormais, la transposition de l’accord national sur le stress de 2008 est une priorité : la dimension contraignante du plan Darcos ne laisse guère le choix aux entreprises. La lutte contre le stress et les troubles psychosociaux au travail est placée au rang des priorités du nouveau « plan santé au travail 2010-2014 ». En outre, un nouvel organisme COCT (conseil d’orientation sur les conditions de travail) a été crée il y a tout juste un an. Le rapport « Bien être et efficacité au travail – 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail –« de Février 2010 s’inscrit dans cette mouvance et fait suite au rapport de la commission sur la mesure des performances économiques et de progrès social de Septembre 2009. Pour la commission, le bien-être – notion pluridimensionnelle qui inclut le travail – des français doit être inclus dans les indicateurs de croissance et de PIB. Pour les rapporteurs la gestion du stress professionnel n’est qu’un aspect des dysfonctionnements des entreprises et « le vrai enjeux est le bien-être des salariés et leur valorisation comme principale ressource de l’entreprise »
L’entreprise performante doit donc relever le défi de mobiliser les énergies et motivations des salariés. Elle le fera d’autant mieux qu’elle apportera des solutions originales au regard de sa volonté d’être compétitive. En effet il n’y a pas de boite à outils magiques pour lutter contre les risques psychosociaux c’est-à-dire améliorer la santé au travail. Les RPS sont multi facettes et surviennent du fait de nombreux déterminants (cf le rapport Lachmann).L’entreprise soucieuse d’augmenter la qualité de vie au travail adoptera une démarche de prévention selon les 6 indicateurs ANACT. Cela passera aussi sans doute par un changement de perception de la réalité des liens entre santé et performance, partant par une prise de conscience profonde du risque psychosocial de l’entreprise et de ses conséquences pour les salariés.
La démarche visant à améliorer la santé pour gagner en productivité impliquera une réflexion préalable, une observation minutieuse des situations, la pose d’un diagnostic idéalement pluridisciplinaire. Cela permettra des réponses aux questions quoi et pourquoi avant que des solutions (comment) soient trouvées, juridiques et managériales. Comme certaines études l’ont mis en exergue, il sera essentiel que la démarche soit collective et systémique, préventive et d’amélioration. Il convient en effet d’analyser la santé sous trois angles complémentaires : individuel, relationnel/managérial et sous celui de l’interface entre l’individuel et l’organisation. Seule cette approche rendra compte des dysfonctionnements et permettra la mise en place de solutions adéquates, durables et performantes.
Il semble donc inévitable au regard des enjeux de santé des salariés et de performance de l’entreprise, à celui de responsabilité sociale aussi, de repenser les modes de management, de recréer un équilibre qui intègre la performance tant sociale qu’économique.
Dans le contexte du monde du travail en mutation permanente, cela passe par un accompagnement du changement, un accompagnement des managers dans leur fonction de gestions des ressources humaines, la mise en place d’un mode de communication interne authentique et efficace et une responsabilisation des salariés acteurs de la performance individuelle et collective. C’est d’ailleurs ce que révèle le dernier rapport BCG d’octobre 2010 sur les enjeux des DRH. Ceux-ci doivent, dans l’ordre, améliorer et développer le leadership, manager les talents, renforcer l’engagement des salariés, mesurer la performance des salariés, améliorer le management de la performance et la rétribuer, gérer les coûts du travail…
Ceci permet d’asseoir l’image d’une entreprise socialement responsable et soucieuse de ses collaborateurs.
Puisque l’identité est une armature de la santé mentale, les salariés doivent se sentir impliqués, reconnus et rétribués pour le travail effectué. L’autonomie et la confiance doivent leur être accordées pour qu’ils se sentent motivés et utiles donc performants individuellement pour un résultat également collectif. La coopération est plus que jamais d’actualité.
Il faut aussi désormais réintroduire du sens dans l’entreprise car la finalité est un formidable levier de performance.
Les managers qui sauront être sauront faire car la qualité des relations humaines constitue un facteur décisif de la performance des organisations.
Cet article a fait l’objet d’une publication dans le N°41 de la Revue RH&M. accès gratuit
Nathalie BARREAU
Avocate - Médiatrice
NBAvocats
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ACTIVITÉ 3
Le problème jeune-travail est abordé dans l’étude suivante; après l’analyse de ce texte, cherchez une étude sur le rapport jeune-travail dans votre pays et ensuite écrivez un texte en comparant les deux sources.
A l’occasion de la conférence - débat, organisée par l’ESSCA* au pôle Léonard de Vinci à Paris le jeudi 21 avril à 18h30 " Les jeunes diplômés et le monde du travail : une valse à 3 temps ", l’école présente en avant-première les résultats de la 2ème étude BVA/ESSCA en partenariat avec le quotidien Les Echos. Cette étude miroir** dégage les représentations sur le travail des jeunes diplômés issus de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, et nous éclaire sur la façon dont s’est passée leur intégration en entreprise.
Pour ce débat, l’ESSCA a réuni 150 personnes (chefs d’entreprise, DRH, chefs d’établissement, étudiants, jeunes diplômés, élus, parents) autour de Nicole Aubert, Professeur à l’ESCP-EAP, Auteur de " L’individu hypermoderne " - Béatrice Delay, Doctorante en sociologie, Université Paris V - Jean-Claude Le Grand, Directeur Corporate du recrutement, groupe L’Oréal - Pascale Levet, Directrice Lab ‘Ho, groupe Adecco - Laurent Odeh, Diplômé de l’ESSCA, Auditeur Interne, groupe Alcan - Serge Perrot, Maître de Conférences en Gestion des Ressources Humaines, Université Paris Dauphine.
Quel est le sens du travail pour ces jeunes diplômés issus de grandes écoles ? Quelles sont leurs attentes, quelles ont été leurs surprises en intégrant l’entreprise ? A quoi n’étaient ils pas préparés ? Comment ont ils géré des faiblesses, se sont ils adaptés à ce nouvel environnement ? Quel regard portent ils sur le monde du travail, la hiérarchie, la responsabilité, l’organisation ? Quels sont les changements induits par ce nouveau statut de salarié dans leur vie privée, leur vie professionnelle ? Les intervenants apportent leur points de vue.
" Les jeunes diplômés et le monde du travail : une valse à 3 temps " met en lumière 3 temps : celui de la formation, de l’intégration dans l’entreprise et de l’affirmation de soi. C’est le passage du statut d’étudiant à celui de professionnel, mais aussi de jeune à adulte qui sont reconstitués au travers de 3 acteurs : l’école, le jeune et l’entreprise.
Un nouveau rapport au temps / vie privée
Travailler, c’est avant tout renoncer à des temps de loisirs, une étape vers la vie d’adulte. Le sport, les sorties sont " calculés ". " Jamais on ne fait rien, il faut être rentable dans son temps de loisirs ". Les jeunes diplômés mettent alors en place des stratégies en arbitrant 3 temps : le travail, les loisirs, le sommeil. Comment ? En optimisant la pause déjeuner, en organisant les week-end à l’avance, les vacances, en communiquant aussi de plus en plus via les SMS et les courriels.
Il semble qu’ils craignent moins que leurs aînés de revendiquer leurs priorités personnelles mais leur investissement au travail est important.
Ils s’estiment moins " work alcoolics " que leurs aînés qui parlent tout le temps de travail chez eux et lors des repas. Ils n’ont pas été " formatés " au 35H.
Les jeunes projettent que leurs préoccupations évolueront avec la parentalité en relativisant l’importance du travail dans leur vie.
Les DRH sont satisfaits de l’investissement des jeunes dans leur travail. Pour eux, ils gardent une grande place pour leur vie privée mais au niveau investissement, il n’y a pas de différence, " Ils se défoncent de la même manière au boulot ".
Un nouveau rapport aux normes / intégration dans l’entreprise
Pour les DRH, les jeunes diplômés représentent un potentiel indispensable pour leur entreprise. " On attend des managers...c’est un pari ". La gestion prévisionnelle des compétences et des postes à pourvoir, le renouvellement anticipé des départs à la retraite augmentent le besoin pour les entreprises de se constituer un vivier de jeunes diplômés.
Les atout de ces nouvelles recrues sont les mêmes que celles identifiées l’année dernière dans l’étude quantitative : curiosité et ouverture d’esprit, capacité de réflexion, dynamisme, adaptabilité, souplesse, culture internationale ainsi qu’esprit d’équipe.
Pour les jeunes diplômés, l’entreprise a des aspects contradictoires : elle est considérée comme un univers très normé, impersonnel, centrée sur l’efficacité et dans le même temps, elle est perçue comme un univers vivant avec la richesse humaine et les dysfonctionnements correspondants.
Le rôle du stage de fin d’études : c’est toujours une pré-embauche pour les DRH et un lieu d’expérimentation pour les jeunes.
Le stage constitue une première confrontation importante avec le monde du travail mais non décisive pour les jeunes diplômés. Ils sont " contents de savoir à quoi ça ressemble " mais considèrent que n’ayant pas de responsabilités, il n’y a pas d’enjeu. Le stage est vécu comme une expérience biaisée. " On a droit à la bienveillance des autres, on n’a pas de concurrence ". C’est un moyen de mettre en pratique des compétences, et de bénéficier d’une première expérience à développer dans un CV.
L’étude quantitative de 2004 nous rappelle que le stage est pour 59% des jeunes le moyen le plus efficace pour trouver leur premier emploi derrière la candidature spontanée (14%), les annonces presse (7%), l’association des anciens (3%), les amis et la famille (3%) et l’APEC (3%). Un point de convergence fort avec les recruteurs qui embauchent à 74% des jeunes après un stage mais ces derniers ne négligent pas pour autant le recrutement par annonce presse (27%), les candidatures spontanées (17%), l’APEC (13%), les amis et la famille (11%), l’association des anciens (8%).
Cependant, si 90 % des jeunes ont vécu de manière positive leur dernier stage, seulement 1 sur 2 a eu envie de travailler dans cette entreprise.
Alors que pour les DRH, le stage reste un instrument essentiel de recrutement. " 40% à 50% des stages se transforment en postes " , " Nous avons une politique de stages ".
Un nouveau rapport au monde / affirmation de soi
" Travailler, c’est être dans le réel, c’est la vie ". Cette phrase, les jeunes diplômés l’ont répétée. L’étude 2005 note une évolution de la représentation du travail au cours de 3 temps.
Après le bac : ils ont une grande méconnaissance du monde de travail. Plusieurs sentiments les habitent : la peur, le fantasme.
A la sortie de l’école : ils traversent une période de doutes importants sur la validité du projet professionnel et les capacités d’insertion.
Après une année d’emploi : le projet professionnel s’affirme. La représentation du travail acquiert une certaine " réalité ".
" Au bout de deux ans, l’envie de changer, de passer à autre chose " est évoquée par les jeunes. Le désir de progresser et d’évoluer rapidement caractérise cette génération. Pour les DRH, ils sont " très impatients, très zappeurs ".
Le DRH doit lui arbitrer différents facteurs : les opportunités d’évolution, la mesure pertinente des potentialités du jeune, le retour sur investissement, et la nécessité de le fidéliser.
60% des DRH s’interrogeaient en 2004 sur l’attachement des jeunes à l’entreprise. Cette notion d’engagement revêt sans doute une autre signification selon que l’on est jeune diplômé ou recruteur. Le jeune s’engage en fonction de l’intérêt de son travail et le DRH " investit " sur un jeune souhaitant qu’il soit fidèle à son entreprise. Car, 30% des jeunes pensent demander un nouveau poste ou rechercher un nouvel emploi moins de 2 ans après leur entrée dans la vie professionnelle.
Les suggestions des jeunes diplômés pour faciliter l’intégration
En 2004, même si les DRH interrogés estimaient à 73% que les Grandes Écoles préparaient bien les jeunes, ils étaient :
71% à souhaiter que les stages soient plus longs
54% à se voir dédier un interlocuteur au sein de l’école
45% à obtenir un meilleur suivi des stagiaires.
En 2005, les jeunes diplômés suggèrent aux entreprises de :
mettre en place des procédures d’accueil qui montrent que le jeune embauché est attendu.
Comment ? En ayant dès le premier jour, un bureau attitré, un matériel informatique opérationnel, en programmant des entretiens fréquents et au début toutes les 2 semaines pour exposer ce qui va et ce qui ne va pas, en identifiant un tuteur sans lien hiérarchique au sein de la société, en " tournant " sur différents postes et dans différents services pour comprendre qui fait quoi, et appréhender la culture de l’entreprise.
Les DRH estiment que les propositions faites par les jeunes existent déjà au sein de l’entreprise. Seul point de légère divergence, la fréquence des entretiens. Le premier se déroule la plupart du temps au bout de 3 mois.
... et aux écoles de :
développer des partenariats/écoles
être attentif à la qualité des stages. " Nous sommes submergés par les demandes de stage, mais il faut réfléchir à quel stage, quel métier "
favoriser à l’école la connaissance des différents métiers et secteurs professionnels
rencontrer plus souvent d’anciens élèves qui racontent leur intégration
mettre en place des ateliers de savoir-être.
... et aux étudiants en cours de formation de :
vivre plus d’expériences à l’étranger et au sein d’associations
multiplier les expériences en entreprise
faire preuve d’écoute
respecter la hiérarchie
ne pas hésiter à poser des questions et à verbaliser les difficultés.
* ESSCA = École Supérieure des Sciences Commerciales d’Angers. Diplôme BAC + 5 visé et grade Master.
**La méthode : Focus groupe réalisé avec 10 jeunes, hommes et femmes, diplômés de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs en poste en entreprise depuis 2 ans.
5 entretiens ont été menés auprès de DRH de grands groupes, chargés du recrutement et de l’insertion de jeunes diplômés.
Jeunedip.com, accès gratuit