Objectifs
Niveau B2/C1: lire | Lire et comprendre les détails de textes traitant de thèmes relevant d'un secteur professionnel et d'un domaine d’études spécifiques. Comprendre les rapports, analyses et commentaires détaillés |
Niveau B2: écrire | Reformuler des informations provenant de sources différentes pour rédiger un rapport sectoriel. |
Niveau B2:/C1 écrire | Reformuler des informations provenant de sources différentes pour rédiger un texte personnel. |
Niveau C1: écrire | Tirer des éléments de sources différentes, les élaborer et les réutiliser dans un texte écrit sur un sujet lié à son domaine professionnel. Sélectionner des informations et des citations, à partir de textes différents pour rédiger un rapport détaillé sur un sujet concernant son domaine professionnel. |
Niveau B2/C1: s’exprimer oralement en continu | Présenter un exposé sur des thèmes relevant de divers secteurs du domaine de sa formation professionnelle. |
Universalisation
ACTIVITÉ 1
Niveau C1: écrire
Tirer des éléments de sources différentes, les élaborer et les réutiliser dans un texte écrit sur un sujet lié à son domaine professionnel.
Sujet: La notion de pauvreté n’est pas fixe ; elle est susceptible de varier selon deux catégories : le temps et l’espace. Expliquez et commentez cette affirmation.
ACTIVITÉ 2
Niveau B2/C1: lire
Lire et comprendre les détails de textes traitant de thèmes relevant d'un secteur professionnel et d'un domaine d’études spécifiques. Comprendre les rapports, analyses et commentaires détaillés
Niveau B2:/C1 écrire
Reformuler des informations provenant de sources différentes pour rédiger un texte personnel.
Dans un texte d’au moins 400 mots, analysez et commentez les documents suivants:
Document 1 - La notion de pauvreté selon la Banque Mondiale
Les instruments que mobilise la Banque Mondiale pour mesurer la pauvreté dans le monde sont-ils satisfaisants? Réponse du philosophe Thomas Pogge (Yale University).
Depuis douze ans, la Banque mondiale fournit régulièrement des statistiques sur l’étendue, la répartition géographique et l’évolution de l’extrême pauvreté. Ces statistiques sont mille fois citées et utilisées comme des faits. L’ONU s’en sert pour démontrer de prétendus progrès dans la voie du premier «objectif de développement du millénaire» qui vise à réduire de moitié la pauvreté dans le monde de 1990 à 2015.
Or les méthodes de calcul de la Banque Mondiale sont extrêmement douteuses. Il y a des raisons de penser qu’avec une méthode plus plausible, on observerait une tendance plus négative et une pauvreté beaucoup plus étendue.
La Banque Mondiale définit la pauvreté par le pouvoir d’achat que procure une certaine somme en dollars durant une année donnée («année de référence»). Elle détermine cette somme selon les seuils de pauvreté domestique déjà en usage dans les différents pays étudiés. Elle a d’abord choisi le seuil de pauvreté intérieur le «plus typique» pour les pays en voie de développement, défini par un budget mensuel par personne possédant un pouvoir d’achat équivalent à celui de 31 dollars aux États-Unis en 1985. Plus tard, ce montant fut arrondi vers le bas à 30,42$, soit «un dollar par jour».
Cette hypothèse est pourtant intenable. Le rapport entre les prix dans les pays riches et les prix dans les pays pauvres varie énormément selon les marchandises. Les prix des biens facilement négociables par-delà les frontières sont à peu près les mêmes dans tous les pays. Les biens et les services qu’on ne peut pas exporter facilement peuvent coûter dans les pays riches jusqu’à cent fois plus que dans les pays pauvres. Lorsque l’ICP (International Comparison Program) fixe le pouvoir d’achat de la roupie indienne à 5,3 fois son taux de change par rapport au dollar, l’ICP nous fournit donc une valeur moyenne dans le calcul de laquelle, en gros, chaque marchandise est prise en considération selon sa part moyenne dans la consommation domestique.
Ceci est judicieux lorsqu’on veut comparer le PNB de l’Inde à celui des USA. Pour ce faire, on estime par exemple que les biens et prestations de service produits en Inde en 2001 et qui y ont coûté 460 milliards de dollars au total, auraient coûté aux USA 2450 milliards de dollars.
De fait, lorsqu’on convertit le seuil de pauvreté dans d’autres devises, on doit prendre en considération les prix locaux des biens et des prestations de service, non pas à proportion de leur part de la consommation mondiale, mais en fonction de leur importance pour la satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme.
Dans ses dernières données sur les tendances actuelles, la Banque Mondiale adopte un nouveau seuil de pauvreté. Elle a ainsi déclaré que le nombre de personnes dont le budget mensuel représente un pouvoir d’achat inférieur à 32,74$ de l’année 1993 aux USA est tombé de 1,18319 milliards en 1987 à 1,17514 en 1998 (soit un cinquième de l’humanité).
Or, la détermination d’un concept de pauvreté plausible doit partir d’une conception des besoins fondamentaux des êtres humains, puis rechercher quels sont les différents produits à l’aide desquels nous pouvons satisfaire ces besoins. Nous devons alors considérer comme pauvres ceux qui ne peuvent pas s’offrir un assortiment suffisant de ces produits. Pour prendre une décision dans chaque cas concret, on aurait besoin avant tout de données précises sur les prix, en particulier sur les biens de première nécessité les moins chers, données qui pourraient être collectées aisément et sans surcoût notable dans le cadre des relevés de l’ICP qui ont lieu de toutes les façons.
Un tel concept de pauvreté est conforme à la signification usuelle du terme « pauvreté » et garantit en outre que les seuils de calcul de la pauvreté sur cette base pour différentes années et différents lieux ont une signification uniforme. C’est seulement en développant une telle méthode alternative que l’on peut étudier de manière fiable les dimensions chiffrées du problème de la pauvreté mondiale. Tant que la méthode actuelle de la Banque Mondiale et les données qui se basent sur elle conserveront leur monopole dans les organisations internationales et dans la recherche universitaire sur la pauvreté, on ne pourra pas prétendre prendre ce problème réellement au sérieux.
Thomas Pogge, 22 novembre 2009
source: Internet (accès gratuit)
Document 2 - Le Mendiant
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant
ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C'était le vieux qui vit dans une niche au bas
de la montée, et rêve, attendant, solitaire,
un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.
Je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre,
devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
étalé largement sur la chaude fournaise,
piqué de mille trous par la lueur de braise,
couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
d'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,
je songeais que cet homme était plein de prières,
et je regardais, sourd à ce que nous disions,
sa bure où je voyais des constellations.
Victor Hugo, Les Contemplations (1856)
♦ Télécharger Le mendiant - de Victor Hugo en version mp3 (clic droit - "enregistrer sous...")
Lu par René Depasse- source : litteratureaudio.com
Document 3
source: Internet (accès gratuit)
Actualisation
ACTIVITÉ 1
Niveau B2/C1: lire
Lire et comprendre les détails de textes traitant de thèmes relevant d'un secteur professionnel et d'un domaine d’étude spécifiques. Comprendre les rapports, analyses et commentaires détaillés
Niveau B2/C1: s’exprimer oralement en continu
Présenter un exposé sur des thèmes relevant de divers secteurs du domaine de sa formation professionnelle..
À partir des deux documents ci-dessous, préparez un exposé oral, sur les thèmes suivants:
- Les facteurs qui influencent la consommation des ménages et leur comportement économique.
- La situation de l'activité économique, du marché du travail et de la consommation, dans les pays à économie avancée.
Document 1 - Qu'est-ce que le pouvoir d'achat ?
Sujet de préoccupation des Français, la question du pouvoir d'achat suscite controverses et malentendus. En soi, le terme de pouvoir d'achat peut porter à confusion, car il recouvre des acceptions très différentes.
La définition de référence
La notion usuelle du pouvoir d'achat correspond au pouvoir d'achat du revenu disponible brut (encore appelé revenu réel disponible). Il s'agit d'une grandeur macroéconomique calculée dans le cadre de la comptabilité nationale. Harmonisée sur le plan international, elle permet des comparaisons d'un pays à l'autre.
Le revenu disponible brut est le revenu qui reste à la disposition des ménages pour la consommation et l'épargne une fois déduits les prélèvements fiscaux et sociaux. Il comprend en particulier les revenus d'activités (pour les ménages, les salaires et traitements bruts, pour les entrepreneurs individuels, les bénéfices réalisés), les revenus du patrimoine (dividendes, intérêts et loyers), et les prestations sociales (allocations familiales, minima sociaux, pensions de retraite, indemnités de chômage...). Le revenu disponible brut est diminué des impôts et cotisations sociales versés. Les quatre principaux impôts directs pris en compte sont : l'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation, les contributions sociales généralisées (CSG) et la contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS). Enfin, l'évolution du revenu disponible brut est corrigée de la hausse des prix des produits consommés. L'inflation est donc prise en compte dans le calcul du pouvoir d'achat .
La mesure ainsi obtenue est une mesure globale, qui couvre l'ensemble des ménages. Elle ne reflète pas la diversité des évolutions individuelles, ni même une évolution individuelle moyenne car le nombre et la composition des ménages varient au cours du temps en France. Pour appréhender une évolution individuelle moyenne, on calcule un pouvoir d'achat par unité de consommation.
Le terme « pouvoir d'achat » est parfois appliqué aux salaires ou autres revenus pour caractériser l'évolution de ces grandeurs rapportée à celle de l'indice des prix à la consommation. Il est plus conforme aux standards internationaux de parler d'évolution réelle des salaires. De même, on calcule à partir de l'indice des prix à la consommation la valeur réelle de l'euro, anciennement appelée « pouvoir d'achat » de l'euro .
Dans une période où l'inflation vient ronger leur pouvoir d'achat, les ménages peuvent avoir une perception de l'évolution des prix décalée par rapport à sa mesure moyenne. En effet, ils sont psychologiquement plus attentifs aux prix de certains produits dont la fréquence d'achat est élevée : carburants, produits alimentaires. Par ailleurs, l'indice des prix est basé sur une consommation moyenne et ne reflète pas nécessairement l'exposition de chacun à l'inflation.
source: Insee -Internet (accès gratuit)
Document 2 - Note de conjoncture, juin 2011
Au printemps 2011, des signaux d’un fléchissement de l’activité sont apparus dans les économies avancées. Celles-ci subissent depuis plusieurs mois une hausse des prix des matières premières importées, qui pèse sur les coûts des entreprises et sur le pouvoir d’achat des consommateurs. En outre, le séisme survenu le 11 mars dernier au Japon a fortement endommagé l’appareil productif du pays, provoquant également des difficultés d’approvisionnement et des ruptures de production dans certains secteurs industriels, notamment aux États-Unis.
Ces chocs sont cependant de nature temporaire : avec la stabilisation attendue des prix des matières premières, l’inflation devrait amorcer un recul d’ici la fin de l’année ; l’économie japonaise devrait renouer avec une forte croissance au second semestre, liée à la reconstruction et à la reconstitution des capacités productives. De façon générale, les perspectives d’activité s’éclairciraient donc dans les économies avancées dans la deuxième moitié de l’année.
En France comme dans les économies avancées, le climat conjoncturel, décrit dans les enquêtes de conjoncture, a récemment marqué le pas, et un coup de frein s’annonce sur l’activité au deuxième trimestre : très élevée au premier trimestre 2011 (+1,0 %), la croissance ne s’élèverait qu’à 0,2 % au deuxième. Au-delà du contexte macroéconomique général, ce profil de croissance serait marqué par plusieurs facteurs spécifiques.
Ainsi, au premier trimestre, la croissance française a été en partie soutenue par des facteurs exceptionnels, notamment par des effets de rattrapage à la suite des grèves de l’automne dernier : ces effets se dissiperaient au deuxième trimestre. La consommation des ménages pâtirait en outre du contrecoup de la prime à la casse, tandis que les températures exceptionnellement clémentes freineraient les dépenses d’énergie. La consommation des ménages enregistrerait donc un recul important au deuxième trimestre 2011 : -0,4 %.
Ces facteurs de ralentissement seraient ponctuels, et ne remettraient pas en cause la dynamique de reprise, à l’œuvre depuis deux ans : au deuxième semestre 2011, la croissance reviendrait sur un rythme de 0,5 % par trimestre, portée par la hausse de l’investissement et de l’emploi. Dans le sillage des créations d’emploi, les revenus d’activité alimenteraient les gains de pouvoir d’achat des ménages. La consommation des ménages se redresserait au second semestre, en ligne avec le pouvoir d’achat, pour suivre un rythme un peu inférieur à celui observé avant la crise.
Cette prévision est entourée de plusieurs aléas. Au-delà des effets temporaires, la faiblesse de l’économie américaine pourrait être plus prononcée et durable qu’envisagé ici. De même, le rétablissement de l’économie japonaise pourrait être plus lent, notamment s’il venait à buter sur des contraintes d’offre dans le secteur de l’énergie. À l’inverse, face à l’amélioration du marché du travail, les ménages français pourraient rompre avec les comportements de précaution qu’ils ont adoptés pendant la crise, et leur consommation progresser plus vivement qu’envisagé dans cette prévision.
Source: Insee – Internet (accès gratuit)