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Actualisation

ACTIVITÉ 1

Niveau B2/C1: lire
Lire et comprendre les détails de textes traitant de thèmes relevant d'un secteur professionnel et  d'un domaine d’étude spécifiques. Comprendre les rapports, analyses et commentaires détaillés

Niveau B2/C1: s’exprimer oralement en continu
Présenter un exposé sur des thèmes relevant de divers secteurs du domaine de sa formation professionnelle..

À partir des deux documents ci-dessous, préparez un exposé oral, sur les thèmes suivants:
-    Les facteurs qui influencent la consommation des ménages et leur comportement économique.
-    La situation de l'activité économique, du marché du travail et de la consommation, dans les pays à économie avancée.


Document 1 - Qu'est-ce que le pouvoir d'achat ?

 

Sujet de préoccupation des Français, la question du pouvoir d'achat suscite controverses et malentendus. En soi, le terme de pouvoir d'achat peut porter à confusion, car il recouvre des acceptions très différentes.
La définition de référence
La notion usuelle du pouvoir d'achat correspond au pouvoir d'achat du revenu disponible brut (encore appelé revenu réel disponible). Il s'agit d'une grandeur macroéconomique calculée dans le cadre de la comptabilité nationale. Harmonisée sur le plan international, elle permet des comparaisons d'un pays à l'autre.
Le revenu disponible brut est le revenu qui reste à la disposition des ménages pour la consommation et l'épargne une fois déduits les prélèvements fiscaux et sociaux. Il comprend en particulier les revenus d'activités (pour les ménages, les salaires et traitements bruts, pour les entrepreneurs individuels, les bénéfices réalisés), les revenus du patrimoine (dividendes, intérêts et loyers), et les prestations sociales (allocations familiales, minima sociaux, pensions de retraite, indemnités de chômage...). Le revenu disponible brut est diminué des impôts et cotisations sociales versés. Les quatre principaux impôts directs pris en compte sont : l'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation, les contributions sociales généralisées (CSG) et la contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS). Enfin, l'évolution du revenu disponible brut est corrigée de la hausse des prix des produits consommés. L'inflation est donc prise en compte dans le calcul du pouvoir d'achat .
La mesure ainsi obtenue est une mesure globale, qui couvre l'ensemble des ménages. Elle ne reflète pas la diversité des évolutions individuelles, ni même une évolution individuelle moyenne car le nombre et la composition des ménages varient au cours du temps en France. Pour appréhender une évolution individuelle moyenne, on calcule un pouvoir d'achat par unité de consommation.
Le terme « pouvoir d'achat » est parfois appliqué aux salaires ou autres revenus pour caractériser l'évolution de ces grandeurs rapportée à celle de l'indice des prix à la consommation. Il est plus conforme aux standards internationaux de parler d'évolution réelle des salaires. De même, on calcule à partir de l'indice des prix à la consommation la valeur réelle de l'euro, anciennement appelée « pouvoir d'achat » de l'euro .
Dans une période où l'inflation vient ronger leur pouvoir d'achat, les ménages peuvent avoir une perception de l'évolution des prix décalée par rapport à sa mesure moyenne. En effet, ils sont psychologiquement plus attentifs aux prix de certains produits dont la fréquence d'achat est élevée : carburants, produits alimentaires. Par ailleurs, l'indice des prix est basé sur une consommation moyenne et ne reflète pas nécessairement l'exposition de chacun à l'inflation.  

source: Insee -Internet (accès gratuit)



Document 2 - Note de conjoncture, juin 2011

Au printemps 2011, des signaux d’un fléchissement de l’activité sont apparus dans les économies avancées. Celles-ci subissent depuis plusieurs mois une hausse des prix des matières premières importées, qui pèse sur les coûts des entreprises et sur le pouvoir d’achat des consommateurs. En outre, le séisme survenu le 11 mars dernier au Japon a fortement endommagé l’appareil productif du pays, provoquant également des difficultés d’approvisionnement et des ruptures de production dans certains secteurs industriels, notamment aux États-Unis.
Ces chocs sont cependant de nature temporaire : avec la stabilisation attendue des prix des matières premières, l’inflation devrait amorcer un recul d’ici la fin de l’année ; l’économie japonaise devrait renouer avec une forte croissance au second semestre, liée à la reconstruction et à la reconstitution des capacités productives. De façon générale, les perspectives d’activité s’éclairciraient donc dans les économies avancées dans la deuxième moitié de l’année.
En France comme dans les économies avancées, le climat conjoncturel, décrit dans les enquêtes de conjoncture, a récemment marqué le pas, et un coup de frein s’annonce sur l’activité au deuxième trimestre : très élevée au premier trimestre 2011 (+1,0 %), la croissance ne s’élèverait qu’à 0,2 % au deuxième. Au-delà du contexte macroéconomique général, ce profil de croissance serait marqué par plusieurs facteurs spécifiques.
Ainsi, au premier trimestre, la croissance française a été en partie soutenue par des facteurs exceptionnels, notamment par des effets de rattrapage à la suite des grèves de l’automne dernier : ces effets se dissiperaient au deuxième trimestre. La consommation des ménages pâtirait en outre du contrecoup de la prime à la casse, tandis que les températures exceptionnellement clémentes freineraient les dépenses d’énergie. La consommation des ménages enregistrerait donc un recul important au deuxième trimestre 2011 : -0,4 %.
Ces facteurs de ralentissement seraient ponctuels, et ne remettraient pas en cause la dynamique de reprise, à l’œuvre depuis deux ans : au deuxième semestre 2011, la croissance reviendrait sur un rythme de 0,5 % par trimestre, portée par la hausse de l’investissement et de l’emploi. Dans le sillage des créations d’emploi, les revenus d’activité alimenteraient les gains de pouvoir d’achat des ménages. La consommation des ménages se redresserait au second semestre, en ligne avec le pouvoir d’achat, pour suivre un rythme un peu inférieur à celui observé avant la crise.
Cette prévision est entourée de plusieurs aléas. Au-delà des effets temporaires, la faiblesse de l’économie américaine pourrait être plus prononcée et durable qu’envisagé ici. De même, le rétablissement de l’économie japonaise pourrait être plus lent, notamment s’il venait à buter sur des contraintes d’offre dans le secteur de l’énergie. À l’inverse, face à l’amélioration du marché du travail, les ménages français pourraient rompre avec les comportements de précaution qu’ils ont adoptés pendant la crise, et leur consommation progresser plus vivement qu’envisagé dans cette prévision.

Source: Insee – Internet (accès gratuit)