Objectifs :

Niveau B1 : lire Lire et rechercher les informations contenues dans des textes de divulgation d’une certaine longueur et dans des citations tirées d’ouvrages spécialistes.
Niveau B2 : lire

Lire et comprendre les détails de textes traitant de thèmes relevant du secteur professionnel et du domaine d’étude.

Comprendre un rapport écrit présenté dans le cadre d’un cours de recyclage sur l’orientation professionnelle.

Niveau B1 : écrire Prendre des notes pendant que quelqu’un parle d’un sujet qui intéresse le domaine d’étude et s’en servir pour rédiger un texte.
Niveau B1 : lire

Lire et rechercher les informations contenues dans des textes de divulgation d’une certaine longueur et dans des citations tirées d’ouvrages spécialistes.

Niveau B1 : s’exprimer oralement en continu Exposer des informations relatives au domaine d’étude de manière compréhensible et convaincante.
Niveau B2 : s’exprimer oralement en continu Présenter un exposé sur un thème lié à la formation professionnelle et étayer son point de vue par divers arguments.

 


Universalisation

ACTIVITÉ 1

Niveau B1 : lire

Lire et rechercher les informations contenues dans des textes de divulgation d’une certaine longueur et dans des citations tirées d’ouvrages spécialistes.

Niveau B2 : écrire

Reformuler des informations provenant de sources différentes pour rédiger un rapport sectoriel.

L’auteur Emile Zola (1840-1902) dans le roman Au Bonheur des Dames, 1883, décrivit avec la force réaliste de son style et de sa conception littéraire la naissance à Paris d’un grand magasin et la mort des petits commerces du quartier. Cette œuvre raconte avec une prévision incroyable le destin des petits commerçants au détail, qui ont subi la concurrence des grandes surfaces et dans la plupart des cas ont cessé leur activité, dévorés par les géants de la distribution. Zola dans son analyse explique aussi les stratégies utilisées par le créateur de ce grand magasin pour attirer la clientèle, dans ce cas les femmes ; il introduit déjà le discours de la publicité et du conditionnement psychologique adressée au consommateur. Le texte permet de constater la force de l’analyse et le pouvoir de la littérature de comprendre et de prévoir les phénomènes sociaux et les comportements des hommes.

Le lecteur à travers la protagoniste, Denise, participe à la découverte de ce changement, à l’ opposition entre le grand magasin et la vieille boutique au détail.

Chapitre I

Mais Denise et les petits eurent une hésitation devant les ténèbres de la boutique. Aveuglés par le plein jour de la rue, ils battaient les paupières comme au seuil d’un trou inconnu, tâtant le sol du pied, ayant la peur instinctive de quelque marche traîtresse. (…) Ils se rassuraient, regardaient la boutique, où leurs yeux s’habituaient à l’obscurité. Maintenant ils la voyaient, avec son plafond bas et enfumé, ses comptoirs de chêne polis par l’usage, ses casiers séculaires aux fortes ferrures. Des ballots de marchandises sombres montaient jusqu’aux solives. L’odeur des draps et des teintures, un odeur âpre de chimie, semblait décuplée par l’humidité du plancher. Au fond, deux commis et une demoiselle rangeaient des pièces de flanelle blanche. (…)

Le ciel demeurait voilé, une douceur de pluie attiédissait l’air, malgré la saison; et, dans ce jour blanc, où il y avait comme une poussière diffuse de soleil, le grand magasin s’animait, en pleine vente.

Alors, Denise eut la sensation d’une machine, fonctionnant à haute pression, et dont le branle aurait gagné jusqu’aux étalages. Ce n’étaient plus les vitrines froides de la matinée; maintenant, elles paraissaient comme chauffées et vibrantes de la trépidation intérieure. Du monde les regardait, des femmes arrêtées s’écrasaient devant les glaces, toute une foule brutale de convoitise. Et les étoffes vivaient, dans cette passion du trottoir : les dentelles avaient un frisson, retombaient et cachaient les profondeurs du magasin, d’un air troublant de mystère; les pièces de drap elles-mêmes, épaisses et carrées, respiraient, soufflaient une haleine tentatrice; tandis que les paletots se cambraient davantage sur les mannequins qui prenaient une âme, et que le grand manteau de velours se gonflait, souple et tiède, comme sur des épaules de chair, avec les battements de la gorge et le frémissement des reins. Mais la chaleur d’usine dont la maison flambait, venait surtout de la vente, de la bousculade des comptoirs, qu’on sentait derrière les murs. Il y avait là le ronflement continu de la machine à l’œuvre, un enfournement de clientes, entassées devant les rayons, étourdies sous les marchandises, puis jetées à la caisse. Et cela réglé, organisé avec une rigueur mécanique, tout un peuple de femmes passant dans la force et la logique des engrenages.

Denise, depuis le matin, subissait la tentation. Ce magasin, si vaste pour elle …. l’étourdissait et l’attirait. … En même temps, la boutique de son oncle lui causait un sentiment de malaise. C’était un dédain irraisonné, une répugnance instinctive pour ce trou glacial de l’ancien commerce.”

  1. Analysez le langage utilisé par l’auteur pour décrire l’opposition entre le vieux commerce et le nouveau magasin; quelles images sont utilisées pour les représenter?
  2. La description des marchandises et des clientes pourrait très bien être utilisée pour représenter l’intérieur d’un supermarché ou d’un outlet moderne; dans la conception commerciale l’homme est conçu uniquement comme consommateur. Réfléchissez sur cette constatation en observant les réalités contemporaines.
  3. Quelles possibilités ont les produits traditionnels de vaincre la grande distribution? Et quelles réactions sont nées pour défendre la petite production locale et la tradition des produits liés au territoire?
  4. L’association internationale du Slow food, liée à “Terra Madre” a diffusé une nouvelle conception de la production et de la distribution. Approfondissez ce discours et préparez un exposé bien documenté.

 

ACTIVITÉ 2

Chapitre IX

“ Un lundi, quatorze mars, le Bonheur des Dames inaugurait ses magasins neufs par la grande expositions des nouveautés d’été, qui devrait durer trois jours. Au-dehors, une aigre bise soufflait, les passants, surpris de ce retour d’hiver, filaient vite, en boutonnant leurs paletots. Cependant, toute une émotion fermentait dans les boutiques du voisinage; et l’on voyait, contre les vitres, les faces pâles des petits commerçants, occupés à compter les premières voitures, qui s’arrêtaient devant la nouvelle porte d’honneur, rue Neuve-Saint-Augustin. … C’était la cathédrale du commerce moderne, solide et légère, faite pour un peuple de clientes. … Mouret (le patron du magasin) avait comme unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il lui avait bâti ce temple, pour l’y tenir à sa merci. C’était toute sa tactique, la griser d’attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre. Aussi, nuit et jour, se creusait-il la tête, à la recherche de trouvailles nouvelles. Déjà, voulant éviter la fatigue des étages aux dames délicates, il avait fait installer deux ascenseurs, capitonnés de velours. Puis, il venait d’ouvrir un buffet, où l’on donnait gratuitement des sirops et des biscuits, et un salon de lecture, une galerie monumentale, décorée avec un luxe trop riche, dans laquelle il risquait même des expositions de tableaux. Mais son idée la plus profonde était, chez la femme sans coquetterie, de conquérir la mère par l’enfant; il ne perdait aucune force, spéculait sur tous les sentiments, créait des rayons pour petits garçons et fillettes, arrêtait les mamans au passage, en offrant aux bébés des images et des ballons. Un trait de génie que cette prime des ballons, distribuée à chaque acheteuse, des ballons rouges, à la fine peau de caoutchouc, portant en grosses lettres le nom du magasin, et qui, tenus au bout d’un fil, voyageant en l’air, promenaient par les rues une réclame vivante!

La grande puissance était surtout la publicité *. Mouret en arrivait à dépenser par an trois cent mille francs de catalogues, d’annonces et d’affiches. Pour sa mise en vente des nouveautés d’été, il avait lancé deux cent mille catalogues, dont cinquante mille à l’étranger, traduits en toutes les langues. Maintenant, il les faisait illustrer de gravures, il les accompagnait même d’échantillons, collés sur les feuilles. … Ainsi, il avait découvert qu’elle (la cliente) ne résistait pas au bon marché, qu’elle achetait sans besoin, quand elle croyait conclure une affaire avantageuse; et sur cette observation, il basait son système des diminutions de prix, il baissait progressivement les articles non vendus, préférant les vendre à perte, fidèle au principe du renouvellement rapide des marchandises.”

  1. Le roman a été écrit à la fin du XIXème siècle, mais l’analyse des mécanismes publicitaires est valable encore aujourd’hui. Retrouvez les stratégies décrites et comparez-les avec les stratégies actuelles.

 

ACTIVITÉ 3

Niveau B1: lire

Lire et rechercher les informations contenues dans des textes de divulgation d’une certaine longueur et dans des citations tirées d’ouvrages spécialistes.

Niveau B2: écrire

Reformuler des informations provenant de sources différentes pour rédiger un rapport sectoriel. 

Voilà un texte de Blaise Cendrars sur la publicité, paru en 1927 (Aujourd’hui, Grasset), qui propose une lecture de la publicité liée au phénomène de l’urbanisation.

« La publicité * est la fleur de la vie contemporaine ; elle est une affirmation d’optimisme et de gaieté ; elle distrait l’œil et l’esprit.

C’est la plus chaleureuse manifestation de la vitalité des hommes d’aujourd’hui, de leur puissance, de leur puérilité, de leur don d’invention et d’imagination, et la plus belle réussite de leur volonté de moderniser le monde dans tous ses aspects et dans tous les domaines. Avez-vous déjà pensé à la tristesse que représenteraient les rues, les places, les gares, le métro, les palaces, les dancings, les cinémas, le wagon-restaurant, les voyages, les routes pour automobiles, la nature, sans les innombrables affiches, sans les vitrines (ces beaux joujoux tout neufs pour familles soucieuses)), sans les enseignes lumineuses, sans les boniments des haut-parleurs, et concevez-vous la tristesse et la monotonie des repas et des vins sans les menus polychromés et sans les belles étiquettes ?

Oui, vraiment, la publicité est la plus belle expression de notre époque, la plus grande nouveauté du jour, un Art.

Un art qui fait appel à l’internationalisme, au polyglottisme, à la psychologie des foules et qui bouleverse toutes les techniques statiques ou dynamiques connues, en faisant une utilisation intensive, sans cesse renouvelée et efficace, de matières nouvelles et de procédés inédits.

Ce qui caractérise l’ensemble de la publicité mondiale est son lyrisme.

Et ici la publicité touche à la poésie.

Le lyrisme est une façon d’être et de sentir, le langage est le reflet de la conscience humaine, la poésie fait connaître (tout comme la publicité un produit) l’image de l’esprit qui la conçoit.

Or, dans l’ensemble de la vie contemporaine, seul, le poète d’aujourd’hui a pris conscience de son époque, est la conscience de cette époque.

C’est pourquoi je fais ici appel à tous les poètes : Amis, la publicité est votre domaine.

Elle parle votre langue.

Elle réalise votre poétique. »

  1. Après l’analyse de ce texte (dans laquelle vous mettrez en évidence le vocabulaire choisi, le style adopté), réfléchissez sur le rôle que la publicité a joué dans le temps, sur le conseil de lier ce moyen à un but gratuit comme la poésie. La poésie devrait devenir elle aussi un bien précieux, indispensable et donc avec un prix ?
  2. Comparez ce texte à l’extrait du Bonheur des dames qui annonce la publicité comme moyen pour attirer les clients.
  3. De nos jours la publicité risque de devenir un poison. Quel contre-poison pourrait-on lui opposer ? L’art désintéressé ?

Actualisation

ACTIVITÉ 1

Niveau B1: lire

Lire et rechercher les informations contenues dans des textes de divulgation d’une certaine longueur et dans des citations tirées d’ouvrages spécialistes.

Niveau B2: écrire

Reformuler des informations provenant de sources différentes pour rédiger un rapport sectoriel.

Lisez les textes suivants puis répondez aux questions proposées à la fin.

Une épicerie dans La Manche.AFP/MYCHELE DANIAU

Les petits commerçants, les bouchers-charcutiers, fleuristes, fromagers et boulangers-pâtissiers n'ont sans doute pas dit leur dernier mot face aux géants de la grande distribution. Si leurs chiffres d'affaires s'érode avec l'arrivée des enseignes de proximité telles Monop', Franprix, et autres Carrefour City, leur image, contrairement à celle de leurs concurrents, reste des plus populaires. La preuve ? Près de 43 % des Français (56 % des femmes) rêveraient secrètement de devenir fleuristes, 37 % d'être boulangers-pâtissiers, 22 % primeurs, 21 % fromagers et 16 % charcutiers-traiteurs. Chez les hommes, ce dernier chiffre grimpe même à 20 %.

Ces vocations ratées ont été révélées par une enquête Opinionway réalisée en mai auprès de 1000 personnes à l'occasion des cinquièmes Entretiens de Rungis, qui se sont tenus lundi 27 septembre. Face à la grande distribution, dont l'image est accolée à celle des industriels et bien souvent à des pratiques commerciales agressives, le commerce de détail est associé au monde artisanal. Aussi, pour plus de 90% des sondés, les boulangers-pâtissiers, charcutiers, les bouchers et les fleuristes ont un réel "savoir-faire". Ils ne sont que 9% à le penser pour les grandes et moyennes surfaces de distribution.

Cela suffira-t-il à "sauver" le petit commerce face à la montée en puissance des enseignes de proximité ? Rien n'est moins sûr. Le prix est un élément clé pour guider le consommateur : 40% indiquent que ce critère est essentiel pour acheter des produits frais, et 98 % évoquent celui du rapport qualité-prix. Or si les commerçants peuvent prétendre à la qualité, leur prix est rarement compétitif. Seul 2% des sondés estiment que leur offre est meilleure marché qu'ailleurs.

"CONCURRENCE DÉLOYALE"

Les personnes interrogées semblent donc assez fatalistes concernant l'avenir du commerce de détail : "La concurrence déloyale de la grande distribution et les prix élevés [mettent à mal les commerçants], tout le monde n'est pas prêt à payer le prix de la qualité", dit l'un d'eux.

De fait, au fil des ans, le poids du commerce de proximité, en centre-ville et en campagne, s'est amoindri. Selon l'Insee et les comptes du commerce, leur part de marché a glissé de 17,7% en 1999 à 16,6% en 2008 (celle des bouchers est passée de 6,3% à 5,1% sur la période) quand les enseignes de grande distribution gagnaient du terrain : +0,2 point à 67,3% en 2008.
"Etre rentable pour un petit commerçant relève souvent de la gymnastique", reconnaît aujourd'hui Jean-Pierre Crouzet, président de la Confédération générale de l'alimentation de détail (CGAD). Pas question toutefois de se lamenter et encore moins de se réfugier dans un discours "poujadiste". Selon lui, "la grande distribution a sa place dans l'économie de proximité. A nous de nous adapter. Déjà, de nombreuses boulangeries ont su prendre le pas", observe-t-il.

Claire Gatinois www.lemonde.fr/accès gratuit

1) Répondez aux questions suivantes :

  1. Quelles formes de commerce sont mentionnées ?
  2. Définissez les caractéristiques de chaque forme de distribution.
  3. Quel rapport existe-t-il entre ces formes ?

2) Synthétisez le texte dans une vision universelle du problème, sans tenir compte des données.

3) Analysez le même problème dans la réalité de votre région.

  

ACTIVITÉ 2 

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Niveau B2: écrire

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Le commerce équitable

Au niveau international, les organisations de commerce équitable se sont entendues en 2001 sur une définition commune du commerce équitable :

« Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.
Les organisations du commerce équitable, soutenues par les consommateurs, s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »

Les critères généraux du commerce équitable

Le commerce équitable se base sur une série de critères à respecter pour aboutir à plus d’équité dans les échanges commerciaux. Cependant, il est difficile de définir une liste claire et exhaustive des « critères du commerce équitable », puisque ceux–ci ne sont pas toujours les mêmes en fonction des différentes approches du commerce équitable.

Même à travers des formulations différentes, on voit ressortir de grands principes repris globalement par la majorité des acteurs du commerce équitable :

  • Travailler avec des producteurs défavorisés
  • Des relations commerciales plus justes et sur le long terme
  • Respect des droits de l’Homme et des droits de l’Homme au travail
  • Transparence sur les activités
  • Fonctionnement démocratique des organisations
  • Préservation et la valorisation des cultures et savoir-faire locaux
  • Des modes de production intégrant les préoccupations environnementales
  • Accepter le contrôle du respect des critères
  • Soutien aux producteurs et le renforcement de leurs organisations
  • Sensibilisation et éducation du grand public
  • Campagnes et actions de plaidoyer pour changer les règles du commerce international

http://www.artisansdumonde.org/commerce-equitable.html accès gratuit

  1. Répondez aux questions suivantes :
    1. Quels sont les critères pour définir le commerce équitable ?
    2. Pourquoi ce type de commerce est en plein développement ?
    3. Quels sont les produits qui caractérisent ce type de commerce ?
  2. Analysez la présence du commerce équitable dans la réalité de votre ville.
  3. Croyez-vous que cette forme de commerce puisse constituer une opportunité pour établir de nouveaux équilibres dans le monde ?

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