4. L’entreprise


 

Les mots- clés

entreprise, entrepreneur, chiffre d’affaires, effectif, investissement, amortissement, production, productivité, organigramme, marché, mercatique/marketing, revenu

Contenus

Entreprise
Entrepreneur
Classification des entreprises
Activités et capitaux
Production et productivité
Organigramme
Marché et mercatique
Cycle de vie du produit
Pépinière d'entreprise
Revenus

 

Activités

 

L'ENTREPRISE

Le mot entreprise * définit l’ensemble des facteurs qui permettent la production des biens en vue de les vendre et de réaliser un profit.

Le Dictionnaire juridique donne cette définition : il s'agit d'une structure publique ou privée sous laquelle s' exerce une activité économique en utilisant un personnel, des locaux et des équipements appropriés. Cette dénomination n'est pas attachée à l'importance de la structure économique concernée puisque les activités artisanales se réalisent aussi dans le cadre d'une entreprise.


 

L'ENTREPRENEUR

L’entrepreneur: de l’étymologie latine, entreprendre signifie prendre dans ses mains, l’entrepreneur est la personne qui crée ou prend en main une entreprise. À l’entrepreneur on associe l’idée d’une personnalité qui aime le risque et qui se distingue par sa persévérance dans la poursuite des objectifs. Il doit savoir bien diriger une équipe. De plus en plus on constate la présence des femmes- entrepreneurs.

Le chef d’entreprise est celui qui dirige l’entreprise, pas toujours il en est le fondateur; tandis que l’entrepreneur est le fondateur de l’entreprise qu’il dirige.

  

 


CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

Les entreprises peuvent se classer selon diverses catégories :

- d’après leur chiffre d’affaires, c’est-à-dire le total des sommes facturées aux clients,

- d’après les effectifs salariés de l’entreprise ,

- d’après le bénéfice net réalisé.

Les entreprises se distinguent alors en TPE, très petite entreprise, PME, petite moyenne entreprise, GE grande entreprise.

Le critère le plus simple pour définir la PME est l’effectif employé : une petite entreprise a de 1 à 50 employés, évidemment l’entreprise est très personnalisée, le propriétaire est à la fois le propriétaire et le dirigeant ; il s’agit du petit artisanat, du petit commerce, de l’activité agricole. Une moyenne entreprise a entre 50 et 500 employés et concerne tous les domaines d’activités, le pouvoir est partagé.

Une PME présente des caractéristiques, des atouts bien définis, comme - l’efficacité grâce à une structure plus simple, - la flexibilité qui permet de mieux s’adapter aux besoins des clients et aux modifications du marché, les salariés peuvent changer de tâches, - le dynamisme du dirigeant qui est souvent le créateur de l’entreprise et - les relations sociales qui sont très bonnes et directes.

Certaines fois on entend parler de sous-traitance : c’est le choix stratégique d’un entreprise de déléguer à l’extérieur une partie de sa production ou de ses activités pour se concentrer sur la spécificité de son métier.

L’entreprise peut aussi avoir différentes dimensions, locale, régionale, internationale, d’après la zone géographique plus ou moins vaste dans laquelle elle exerce son activité. Les entreprises européennes par exemple interviennent dans plusieurs pays de l’Union Européenne ; les entreprises définies « multinationales » sont implantées dans de nombreux pays, ont un rayonnement mondial et une puissance considérable.

Les entreprises peuvent se classer aussi en fonction de leur activité principale, selon la nature de leur production :

  • les entreprises dont l’activité est liée à la production agricole ( céréales, légumes, vins, plantes, pêche, élevage) sont classées dans le secteur primaire (chap. 1);
  • les entreprises dont l’activité est de produire de l’énergie, d'extraire des minerais et de fabriquer des biens appartiennent au secteur secondaire (chap. 1);
  • les entreprises dont l’activité consiste à fournir des services comme les transports, le commerce, l’hôtellerie, … appartiennent au secteur tertiaire (chap. 1).

Les entreprises peuvent aussi se distinguer en privées, quand elles appartiennent à des particuliers (et elles peuvent être individuelle = un seul propriétaire ou sociétaire = plusieurs associés se partagent la propriété) ou bien publiques quand elles appartiennent à l’État.


ACTIVITES ET CAPITAUX

L’entreprise pour son activité a besoin de plusieurs capitaux, qui sont :

  • le capital financier, nécessaire pour démarrer ;
  • le capital humain *, c’est-à-dire les salariés qui vendent leur force travail en contrepartie d’un salaire (chap. 10);
  • le capital technique constitué par les biens de production ou biens d’équipements, défini aussi capital fixe ;
  • le capital circulant, c’est-à-dire les matières premières nécessaires pour la production des biens.

L’achat des biens de production constitue pour l’entreprise un investissement (chap. 1) qui permettra de créer un profit. Pour cette raison elles s’adressent aux banques qui, grâce aux dépôts des ménages (chap. 1), peuvent leur accorder des crédits. Les banques sont donc des intermédiaires entre les entreprises, qui ont un besoin de financement et les ménages, qui avec leurs épargnes ont une capacité de financement.

Ce mouvement s’appelle le flux et le reflux monétaire parce que l’argent utilisé par les banques pour accorder les crédits aux entreprises dérive des épargnes des ménages qui ont gagné leurs salaires à travers leur force travail : une partie est utilisée pour la consommation et une partie est déposée à la banque comme épargne.

Pour réussir dans le temps à renouveler les biens d’équipements qui se déprécient très rapidement à cause du progrès, les entreprises doivent procéder à l’opération de l’amortissement (chap. 1), qui est l’imputation en comptabilité des sommes nécessaires au maintien ou à la substitution d’un bien dont on constate qu’il est déprécié, périmé.

L’amortissement linéaire permet de répartir uniformément dans le temps la charge qui correspond à l’achat du bien. L’administration fiscale juge de la durée d’amortissement d’un bien en fonction de sa durée de vie présumée.

L’amortissement dégressif permet d’amortir plus rapidement certains biens, comme l’équipement informatique.

Il faut toutefois que ces biens répondent à deux obligations : leur durée de vie doit être au minimum de trois ans et ils doivent être acquis neufs.


PRODUCTION ET PRODUCTIVITE

L’activité de l’entreprise est de produire des biens; pour bien produire il faut tenir compte de la notion de productivité qui définit le fait d'être productif, efficace.
En science économique, la productivité est le rapport entre une production de biens ou de services et les moyens qui ont été nécessaires pour sa réalisation (humains, énergie, machines, matières premières, capital, etc.). Elle mesure l’efficacité avec laquelle une économie ou une entreprise utilise les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services.


 L'ORGANIGRAMME

La structure d’une entreprise est hiérarchique:

le P.D.G., Président Directeur Général, représente l’entreprise;

les cadres sont les dirigeants-responsables des différentes branches, ( services des achats- services des ventes- marketing et publicité- comptabilité- personnel/ressources humaines);

les chercheurs sont les ingénieurs ou les savants consacrés à la recherche pour permettre l’innovation;

les employés ou cols blancs sont les employés du bureau;

les cols bleus sont les ouvriers, définis selon leur fonction, ouvrier qualifié, spécialisé ou simplement ouvrier.


MARCHE ET MERCATIQUE

La production s’adresse à un marché, c’est-à-dire à tous les consommateurs qui peuvent influencer les ventes d’un produit ou d’un service.

Les entreprises doivent d’abord bien étudier le marché avant de lancer un produit. Cette étude s’appelle marketing ou mercatique.

Le marketing, d’après l’Encyclopédie du marketing de Jean-Marc Lehu, est une science qui consiste à concevoir l'offre d'un produit en fonction de l'analyse des attentes des consommateurs (consumer marketing), et en tenant compte des capacités de l'entreprise ainsi que de toutes les contraintes de l'environnement (sociodémographique, concurrentiel, légal, culturel…) dans lequel elle évolue.

En d’autres mots la mercatique est l’ensemble des principes, des techniques et des méthodes qui ont pour objectif de prévoir, de constater ou de stimuler les besoins du marché en vue d'adapter en conséquence la production et la commercialisation de biens et services pouvant répondre aux besoins ainsi déterminés.

Le dictionnaire Robert définit le marketing ou la mercatique comme “ l’ensemble des actions ayant pour objet d’analyser le marché présent et avenir d’un bien ou d’un service et de mettre en œuvre les moyens de satisfaire la demande ou, le cas échéant, de la stimuler ou de la susciter.”

Au fil des années, la mercatique a pris une place de plus en plus importante dans les entreprises, grâce à des spécialistes formés aux techniques les plus modernes qui font référence à la psychologie, à la sociologie, à la statistique … .


LE CYCLE DE VIE DU PRODUIT

 Le produit lancé sur le marché subira différentes phases dans son cycle de vie:
  • phase de lancement
  • phase de croissance
  • phase de maturité
  • phase de déclin provoquée par l’avènement sur la marché de produits plus modernes et plus performants.
 

Phase de lancement : le produit est présenté sur le marché, les ventes s’écoulent lentement et la concurrence est absente. L’attitude des consommateurs est essentielle pour passer à l’étape suivante; le prix du produit en cette phase est plus élevé par rapport à la suite.

Phase de croissance : les ventes augmentent et la concurrence commence, le prix baisse et l’entreprise, afin de mieux satisfaire ses clients et d’en attirer de nouveaux, perfectionnent ses produits.

Phase de maturité : les ventes se stabilisent, le prix devient plus accessibile encore, la compétition peut devenir féroce ou bien se réduire notamment; l’entreprise doit continuer à attirer ses consommateurs à travers la communication.

Phase de déclin : les ventes se réduisent de plus en plus presque à disparaître, le produit peut être retiré du marché ou bien vendu à un prix très bas, Dans certains secteurs le déclin est très rapide, comme dans la mode ou bien dans le domaine des articles liés au progrès technologique.

Il est évident que la publicité (chap. 6) devient le moyen fondamental pour le lancement d’un produit ; en effet la publicité se donne pour but d'attirer l'attention du client sur le produit (ou la marque), puis de familiariser le consommateur avec lui afin de le convaincre à l’achat.

Elle cherche toujours à créer un besoin (chap. 1) à persuader que le produit répond au besoin et parfois à convaincre qu'il le fait mieux que d'autres produits (publicité comparative) : la familiarisation est parfois suffisante à cette fin; le consommateur préfère un produit dont il a entendu parler, à un autre dont le nom est inconnu.

La publicité se distingue de la propagande par sa finalité commerciale. Elle existe depuis plus de 150 ans sous la forme d'affiches, de panneaux publicitaires, etc. .  


PEPINIERE D'ENTREPRISE:

Pour favoriser la création de nouvelles entreprises dans plusieurs régions sont nées les pépinières d’entreprises.

L'AFNOR (Association Française de Normalisation) définit une pépinière d'entreprises comme :
"Une structure d'accueil, d'hébergement, d'accompagnement et d'appui aux porteurs de projet et aux créateurs d'entreprise. La pépinière est un outil de développement économique local. Elle offre un soutien au porteur de projet et au créateur d'entreprise jusqu'au développement de l'entreprise, et son insertion dans le tissu économique."
- Extrait de la norme NF X 50-770 " Activités des pépinières d'entreprises ".

D’après le dictionnaire Wikipédia:

“une pépinière d'entreprises est une structure destinée à faciliter la création d'entreprises en apportant un soutien technique et financier, des conseils et des services. Ces structures sont apparues en France au début des années 1980, d'abord au sein des structures de valorisation de la recherche, puis se sont répandues avec un portagejuridique assuré par les collectivités locales désireuses de favoriser la création d'activités et d'emplois sur leur territoire.

Les services consistent le plus souvent à proposer des bureaux, parfois des locaux d'activités ou de stockage, des services logistiques mutualisés (accueil, salles de réunions,...) et des services d'accompagnement (conseils, formation, intégration dans les réseaux économiques,...). Soutenues par des acteurs publics, elles appliquent une tarification avantageuse pour une période limitée (4 ans maximum).”

La pépinière est donc bien plus qu’une solution immobilière pour les entreprises qui se créent parce que outre le local le prix de location comprend tous les autres services, raccordement lignes téléphoniques, mobilier, assurance des locaux etc. nécessaires pour la réalisation des projets. Surtout dans une pépinière l’accompagnement et le conseil permanent aux entreprises sont les éléments essentiels. Et surtout pour les nouveaux entrepreneurs il est encourageant de créer leur entreprise dans un contexte où tout le monde est motivé par la réussite des projets, plutôt que d’être isolé. 


LES REVENUS

Le revenu indique la somme perçue en échange d’une activité ou d’un bien que l’on possède.

Les revenus se distinguent en revenus primaires et revenus secondaires.

Les revenus primaires à leur tour se distinguent en:

  1. revenus du travail : le salaire en général, appointements pour les fonctionnaires (employés de l’État). En France le S.M.I.C. (chap. 10) Salaire Minimun Interprofessionnel de Croissance constitue le salaire de base mentionné dans le bulletin de paie, fixé pour garantir la survivance et le pouvoir d’achat des biens primaires. Le S.M.C. jeunesse devrait aider l’embauche des jeunes en baissant les cotisations patronales = somme d’argent versé à la Sécurité Sociale (chap. 5).
  2. revenus du capital: a) biens immeubles: loyer (= mensualité perçue en échange de la location d’un appartement), bail ( location commerciale), fermage (location de terrain agricole) b) titres et valeurs mobilières : dividende pour les actions (titre de propriété, actionnaire celui qui les possède), intérêt pour les obligations (titre de créance, obligataire celui qui les possède).
  3. revenus mixtes, travail + capital: a) c’est le cas de l’entreprise, son revenu est le profit (Il est intéressant à ce sujet d’approfondir les différentes interprétations du profit: pour certains le profit constitue la contrepartie du risque couru par l’entrepreneur, la récompense du dynamisme, de l’innovation; pour d’autres, les marxistes en particulier, il est le résultat de l’exploitation des travailleurs, l’employeur gardant pour lui une partie du revenu qui devrait normalement être distribuée aux travailleurs) b) les honoraires, revenus touchés par les membres des professions libérales, comme les médecins, les avocats, les architectes …

 

Les revenus secondaires, appelés aussi revenus secondaires ou de transfert parce qu’ils sont liés aux revenus primaires, sont les ressources dont l’État dispose grâce au payement des taxes et des impôts de la part des contribuables et qu’il utilise pour:

  1. les services sociaux, tels la santé, les transports, l’instruction, la sécurité, etc.
  2. la protection sociale, financée par des cotisations versées à des organismes d’assurance, en France la Sécurité sociale. Elle apporte une assurance contre les risques dus à l’augmentation des dépenses : dépenses médicales en cas de maladie, charges familiales … et dus à la diminution des revenus : perte de salaire en cas de maladie, de chômage, de vieillesse… .

 

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